Samsung Galaxy Z Flip : l’avenir des smartphones pliants ?

Le Samsung Galaxy Z Flip tient-il la route ? Notre confrère d’IDG a pu prendre le dernier smartphone pliant du coréen en main. Et selon lui, les fonctionnalités et l’expérience qu’il propose pourrait changer les usages quotidiens des smartphones, comme a pu le faire l’iPhone à sa sortie. Encore faut-il que l’écran pliant ne craque pas…

Pour son deuxième essai dans les smartphones pliables, le Samsung Galaxy Z Flip a des atouts et aussi quelques faiblesses. (Crédit Photo : Michael Simon / IDG)

Lancé début février, le Samsung Galaxy Z Flip devait masquer le cafouillage du Fold, l’an dernier. Et selon nos confrères d’IDG, c’est une réussite. Jusqu’ici les smartphones pliants de Royole, Huawei et Samsung ne paraissaient pas être le genre de produits qui pourraient changer la façon de penser et utiliser les smartphones. Notre confrère les compare à des accessoires de cinéma utilisés pour des films de science-fiction.

Le Galaxy Z Flip change la donne. Le retour du téléphone à clapet lui donne cet aspect à la fois nostalgique et futuriste. En quelques instants, le carré de 3 pouces un peu épais mais pratique à mettre en poche devient un smartphone de 6,7 pouces. Le mécanisme de la charnière semble solide sans être difficile, mais il faut bien deux mains pour ouvrir le smartphone. Ceux qui s’imaginaient pouvoir l’ouvrir d’un geste comme avec les premiers téléphones à clapet seront donc peut-être déçus. D’autant que le smartphone possède une fermeture magnétique et, oui, il est possible de terminer une conversation téléphonique en refermant le smartphone.

La charnière du Galaxy Z Flip. (Crédit Photo: IDG)

Un écran si robuste ?

Lorsqu’il est fermé, le boîtier semble aussi solide que le Galaxy Fold, la charnière le fermant presque totalement. Environ un millimètre de vide reste visible près de la charnière, mais sans laisser d’espace trop important à la poussière ou aux débris pour passer à première vue. Mais si la charnière du Galaxy Z Flip est en nette amélioration par rapport au Galaxy Fold, la plus grande différence reste l’écran.

Même s’il est toujours possible de voir le pli de la charnière (selon la lumière) et de la sentir au toucher, l’écran du Z Flip ressemble à celui d’un Galaxy S20 que l’on pourrait plier. Le verre ultra fin, perçu par notre confrère comme lisse et robuste, a cependant fait l’objet de polémique quant à sa robustesse justement puisque certains modèles se brisent en à peine quelques ouvertures. La lunette d’encerclement est relativement épaisse mais ne semble pas perturber notre confrère. La seconde lunette semble également utile pour une meilleure prise en main.

Une ouverture des écrans à l’épreuve de la robustesse (Crédit : Michael Simon / IDG)

Le mode Flex, atout majeur

Le Galaxy Z Flip n’est cependant pas aussi rapide que le Galaxy S20, mais

le processeur Snapdragon 855 qu’il contient n’en est pas moins performant. Un capteur d’empreintes digitales est intégré au bouton d’alimentation latéral, et la moitié inférieure du boîtier est équipée d’un système de chargement sans fil. La batterie de 3 300 mAh est un peu faible, mais le pourcentage n’a pas chuté trop rapidement pendant que notre confrère l’avait en main. Le téléphone a néanmoins un peu chauffé même sans solliciter le processeur.

Des applications adaptées à ce type d’écran pliable (Crédit : Michael Simon / IDG)

Mais aussi agréable que soit le Galaxy Z Flip lorsqu’il est entièrement ouvert, il est sous son meilleur jour lorsqu’il est à moitié fermé. C’est là que le mode Flex entre en jeu, permettant de poser la moitié inférieure de l’écran sur une table et de régler la partie supérieure pour un visionnage optimal. Lorsque l’écran est plié à environ 75 degrés, il s’abaisse cependant lentement jusqu’à tomber à plat. Quelques applications sont optimisées avec des commandes en bas et une zone de visualisation en haut, com YouTube, Duo, Camera et Gallery, mais même celles qui ne sont pas optimisées fonctionnent étonnamment bien.

La division des écrans permettent un plus grand confort pour écrire (Crédit : Michael Simon / IDG)

Il est surprenant que la plupart des applications de Samsung ne profitent pas de l’optimisation pour le Flip, mais cela viendra. Pour l’instant, Camera est la meilleure du lot, avec de belles commandes plates et un viseur complet, et la possibilité de glisser en même temps sur l’écran inférieur pour feuilleter les photos dans Gallery est appréciable.

Un micro-écran, gadget mais pratique

Le micro-écran est le petit plus sur le Galaxy Z Flip (Crédit : Michael Simon / IDG)

En parlant de la caméra, le Galaxy Z Flip est doté d’une fonctionnalité gadget. Quand il est fermé, la caméra peut être quand même utilisée pour faire des selfies. Le micro-écran de 1,1 pouce, à sa droite, activable en double-cliquant sur le bouton d’alimentation/lecteur d’empreintes digitales, fera apparaître l’image de la caméra. L’angle de la caméra est configurable en glissant le doigt sur l’écran. Il est également possible d’utiliser ce mini écran tactile pour contrôler la musique et répondre aux appels. Une quantité surprenante de fonctionnalités pour un si petit écran.

Le micro-écran sert pour d’autres choses que les images (Crédit : Michael Simon / IDG)

La polyvalence est plus ou moins ce que propose le Galaxy Z Flip. Même si ce n’est pas forcément le modèle qui sublimera le téléphone pliant totalement, il s’en rapproche cependant plus que le Fold. Et même s’il reste cher à 1020,9€ HT, le Flip reste 500€ moins cher que le Galaxy Fold.

Comme l’iPhone original, les téléphones pliants ont encore de nombreuses années d’évolution devant eux, mais le Galaxy Z Flip est un beau second effort, surtout à la lumière des malheurs du Galaxy Fold. Samsung a peut-être réussi le plus difficile dans la création d’un appareil révolutionnaire : convaincre les gens que le changement n’est pas seulement à venir et que l’investissement en vaut la peine.

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