Le plan d’Elisabeth Borne pour féminiser les filières scientifiques

L’Etat se fixe comme objectif de renforcer la place des femmes dans les filières d’ingénieur et du numérique. La ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, vise 50 % de filles en spécialité mathématiques en terminale en 2030 contre 42 % aujourd’hui.

Dans une récente étude, le ministère de l’Education nationale fait ressortir une sous-représentation des filles dans les matières scientifiques. Si le sujet n’est pas nouveau, la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne a décidé de prendre le taureau par les cornes. « Le gouvernement va demander aux chefs d’établissement et aux professeurs d’encourager les filles à choisir et conserver la spécialité maths en terminale », a-t-elle expliqué. Aujourd’hui, les classes de terminales générale avec les spécialistés sciences de l’ingénieur (SI) et sciences informatiques et numériques (NSI) ne comptent que 15 % de filles. Si en mathématiques et physique-chimie la situation est un peu meilleure (respectivement 42 % et 47 %), c’est encore loin d’être suffisant pour Elisabeth Borne.

Pour élever la représentation de la gente féminine dans les cursus scientifiques et informatiques pré-BAC – du primaire au lycée – le plan « Filles et maths » a ainsi été annoncé. Parmi les objectifs visés par la ministre : créer des classes aménagées maths et sciences en 4e et 3e accueillant 50% de filles pour développer la culture scientifique et technique, et faire découvrir les sciences et les maths autrement avec des chercheurs, des partenaires, et sensibiliser les jeunes à la recherche et à l’expérimentation. Ce dispositif est prévu d’être testé dans 5 académies à la rentrée 2025 (Amiens, Bordeaux, Martinique, Nancy-Metz et Normandie) avant généralisation. A terme la ministre espère atteindre une représentation de 50 % de filles en spécialité mathématiques en terminale en 2030 contre 42 % aujourd’hui.

Dans le cadre de ce plan, la ministre a fait aussi savoir que les instituteurs et professeurs seront par ailleurs sensibilisés dès la rentrée à la nécessité d’inciter les filles à prendre davantage la parole en classe qu’elles ne le font actuellement. Ce plan a été annoncé après un « appel aux jeunes filles » le 5 mai à la Sorbonne d’Emmanuel Macron à s’engager vers les filières scientifiques.

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