–Atlassian acquiert The Browser Company. La firme australienne a dépensé 610 M$ pour racheter l’éditeur d’un navigateur sur base Chromium avec des fonctionnalités IA nommé Dia. Fondé en 2019, The Browser Company avait développé un premier navigateur Arc toujours sur Chromium qui a été mis de côté pour surfer sur la vague de l’IA. Dia a été publié en beta privée en juin dernier. Avec le rachat, Atlassian va intégrer Dia au sein des solutions de productivité et de collaboration comme Jira ou Trello. Dans un communiqué, il indique que « Dia connectera les applications, les conversations, les agents et les workflows en assimilant le contexte de travail et en évitant d’avoir trop d’onglets de navigation ouverts ». A noter que malgré cette réorientation vers les professionnels, The Browser Company va continuer à développer Dia pour le grand public. Un de ses fondateurs estiment que les interfaces IA remplaceront les moteurs de recherche d’ici cinq ans.
– Pour renforcer sa stratégie d’agents IA personnalisés, CoreWeave rachète OpenPipe. Fondée il y a seulement deux ans à Seattle et soutenue par Y Combinator, OpenPipe a récemment levé 6,7 millions de dollars lors d’un tour de table réunissant des investisseurs comme Costanoa Ventures, Google DeepMind, ainsi que des pionniers de GitHub. L’atout principal d’OpenPipe réside dans son SDK ART (Agent Reinforcement Trainer), qui permet à ses clients de créer et d’entraîner efficacement des agents IA capables d’apprendre à travers leurs propres interactions. En associant la plateforme d’OpenPipe à ses infrastructures proposant du GPU à la demande, le NCP ambitionne d’offrir aux développeurs et chercheurs un avantage décisif dans la conception de systèmes IA évolutifs. Les conditions financières de l’accord n’ont pas été révélées, mais l’ensemble de l’équipe d’OpenPipe rejoindra CoreWeave.
-L’Anssi refinance les Csirt. Les centres régionaux de réponses aux incidents cyber ont commencé à sortir de terre en 2022. Incubées par l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, ces centres apportent une réponse plus localisée aux enjeux de cybersécurité, incluant le traitement des demandes d’assistance des PME, ETI, collectivités territoriales et associations, etc. et en les mettant en relation avec des partenaires de proximité (prestataires de réponse à incident…). Malgré un budget revu à la baisse cette année, l’Anssi a selon la Lettre débloqué 7 M€ pour renflouer leurs caisses. « La pérennité financière de ces entités censées renforcer la résilience cyber des PME et des collectivités locales est toujours incertaine », indique notre confrère. C’est en Bourgogne Franche-Comté, du Centre Val de Loire, de Corse, du Grand Est, de Normandie, de Nouvelle Aquitaine et du Sud – Provence Alpes Côte d’Azur que les premiers Csirt ont vu le jour.