Dans sa dernière étude sur les salaires, le cabinet Robert Half table sur une croissance de 0,89% en 2026 dans le secteur IT, signe d’un net ralentissent après plusieurs années de hausse soutenue. Toutefois, certaines professions activement recherchées comme les responsables informatiques, les architectes logiciels et les experts en cybersécurité profiteront de 6 à 7% d’augmentation.
Le guide des salaires 2026 de Robert Half confirme le ralentissement des hausses salariales dans le secteur informatique par rapport à l’année précédente L’an prochain, la croissance équivalente à 0,89 % devrait marquer le pas après plusieurs années d’augmentations conséquentes. Toutefois, certaines fonctions clefs resteront bien revalorisées. Au top trois des professions IT en plus forte hausse en Ile-de-France se trouve le responsable des systèmes d’information avec +7 % sur le bulletin de paye avec 50 K€ bruts annuels en début de carrière, 60 K€ à mi-parcours et jusqu’à 75 K€ avec une expertise confirmée. Le salaire de l’architecte logiciel (non communiqué dans cette grille) devrait également progresser de 7% d’ici l’an prochain.
L’expert en cybersécurité suit avec une rémunération en hausse de 6%, et un salaire de 52 K€ pour un profil junior, 65 K€ pour un intermédiaire et jusqu’à 80 K€ pour un expérimenté. Selon le rapport, les compétences techniques les plus recherchées par les entreprises se trouvent sans surprise dans les domaines de la cybersécurité, mais également dans le cloud, la gestion de projets et de programmes, ainsi qu’en business intelligence et reporting.
Les salaires IT en 2026 en Ile-de-France dans les catégories débutants, intermédiaires et confirmés. (Source Ribert Half)
Des demandes en profils techniques et métiers
Dans ces catégories, le poste de responsable infrastructure prend du poids pour construire une feuille de route, gérer des migrations, faire des montées de version, tout en supervisant l’infrastructure, analyse Robert Half. L’an prochain, sa rémunération comprise entre 62 K€ bruts annuels au démarrage, sera de 70 K€ en milieu de carrière et jusqu’à 80 K€ pour un confirmé. Le directeur de projets fera lui aussi partie des mieux lotis, avec un salaire un peu plus élevé, soit 65 K€ pour la fourchette basse et jusqu’à 90 K€ pour la fourchette haute. De même, l’ingénieur DevOps devrait se maintenir en haut du tableau avec une rémunération au départ de 60 K€ allant jusqu’à 80K€ avec une forte expertise.
« Les entreprises recherchent des profils hybrides alliant expertise technique pointue et vision business. Ces talents sont rares, poussant trois entreprises sur quatre à revoir leurs propositions salariales à la hausse pour attirer les meilleurs profils. 48 % d’entre eux se disent plus confiants qu’il y a un an dans leur capacité à négocier une augmentation en 2026, signal clair d’un marché redevenu favorable aux profils spécialisés », souligne le rapport.
Les salaires IT en 2026 en Ile-de-France dans les catégories débutants, intermédiaires et confirmés. (Source Ribert Half)
Des tensions dans des structures de toute taille
En parallèle, plus d’une entreprise sur trois prévoit de renforcer ses équipes IT en 2026. Cette dynamique concerne tous types de structures et génère une tension marquée sur les profils spécialisés. Là encore, la cybersécurité est la compétence la plus recherchée par les entreprises (47 %) et la plus valorisée financièrement (42 % d’entre elles l’associent à des salaires et primes plus élevés), aussi bien dans les PME que dans les grandes structures. Ces dernières affichent des besoins plus marqués en sécurisation des systèmes (cybersécurité 50 %, cloud 49%), tandis que les PME se concentrent davantage sur l’analyse de données, la business intelligence et l’automatisation des processus. En 2026, La tension sur le recrutement restera forte, portée par une demande soutenue et la rareté des profils sur des spécialités à forte valeur ajoutée.
74 % des recruteurs se disent prêts à proposer une rémunération supérieure aux profils disposant de compétences rares et stratégiques, notamment en cloud, IA ou développement en temps réel. Près d’un candidat sur quatre cherche activement à renforcer ses compétences sur ces domaines clés.