Spécialisé dans les assistants IA vocaux, Gradium lève 60 M€

Issus du laboratoire Kyutai, plusieurs experts ont décidé de créer la start-up Gradium, spécialisée dans les assistants vocaux basés sur l’IA. Elle séduit déjà les investisseurs en levant 60 millions d’euros.

Après la recherche, place à l’aventure entrepreunariale pour plusieurs anciens responsables du laboratoire Kyutai lancé par Iliad en 2023 avec le lancement de la start-up Gradium. Elle est spécialisée dans le développement de modèles pour des assistants IA vocaux après une première expérience au sein du laboratoire via le modèle Moshi ou Unmute. Parmi les fondateurs de Gradium, on retrouve Neil Zeghidour, Olivier Teboul, Laurent Mazaré et Alexandre Défossez. Une équipe expérimentée qui a occupé des postes au sein de Google Deepmind, Meta,…

En parallèle de l’annonce de sa création, la jeune pousse est portée par les investisseurs en dévoilant une levée de fonds de 60 millions d’euros. Ce tour de table a été mené par FirstMark Capital et Eurazeo, avec la participation de DST Global Partners, d’Eric Schmidt (ex-CEO et chairman de Google), de Xavier Niel (Iliad), de Rodolphe Saadé (CMA CGM), de Korelya Capital et d’Amplify Partners.

Des clients dans le jeu vidéo et le service client

Concrètement, Gradium développe des ALM (audio langage model). Formés sur des données audio-texte, ces modèles se concentrent sur le traitement, la compréhension et le raisonnement des sons. Contrairement aux approches traditionnelles, ils se servent du langage naturel comme signal de supervision, mieux adapté pour représenter des enregistrements audio complexes issus du monde réel. Les fondateurs revendiquent l’invention du concept alors qu’ils travaillaient encore au sein du laboratoire Kyutai. Rapide à déployer, la start-up a généré ses premiers revenus en quelques semaines et attire déjà des clients dans le jeu vidéo, les agents IA, le service client, l’apprentissage des langues ou la santé. Selon le directeur général, Neil Zeghidour, directeur général « les systèmes existants restent fragiles, coûteux et incapables de proposer des interactions réellement naturelles. Nous voulons faire de la voix l’interface principale entre humains et machines ».

Parallèlement, Gradium ouvre sa plateforme et donne accès à ses premiers modèles, disponibles en anglais, français, allemand, espagnol et portugais, avec d’autres langues en cours de développement. L’offre s’adresse autant aux développeurs qu’aux entreprises souhaitant déployer des usages vocaux à grande échelle.

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