En 2025, les SSII françaises ont mis le cap sur la GenAI

Les SSII et les entreprises de l’ingénierie et du conseil IT identifient l’IA générative comme la première opportunité de marché, devant la transformation digitale et la cybersécurité, selon Numeum. Les besoins centrés sur des profils à forte valeur ajoutée font reculer fortement l’emploi des candidats juniors.

Dans un climat de ralentissement de l’activité dans la filière IT, Numeum, syndicat professionnel du secteur et le groupe d’audit et de conseil KPMG publient leur étude annuelle « Grand angle ESN & ICT » sur l’état du numérique français. Premier enseignement : près d’une entreprise sur deux (42 %) estime que le véritable rebond de l’activité n’interviendra qu’au premier semestre 2026. Les tensions économiques et la faiblesse de la demande sont citées par 85 % des répondants comme les principaux facteurs de risque. Pour surmonter ces défis, l’innovation technologique en particulier avec l’IA  la gestion des talents et la responsabilité sociétale et environnementale s’imposent cette année comme les trois chantiers prioritaires pour préparer l’avenir.

Ainsi, 81 % des entreprises identifient l’IA générative comme la première opportunité de marché, devant la transformation digitale (58 %) et la cybersécurité (56 %). 72% l’utilisent déjà dans leurs processus de delivery, et 67 % dans leurs fonctions administratives. De plus, près de 50 % disposent de compétences internes en IA ou en GenAI confirmant l’ancrage durable de cette technologie au cœur des stratégies de développement. Dans le même temps, l’impact des agents virtuels sur la réduction des recrutements reste limité : en effet, pour 71 % des SSII et des entreprises du conseil interrogées, cet impact est inférieur à 10%.

 

Les 5 domaines prioritaires des SSII et cabinets de conseil (Source: Numeum/KPMG)

Les enjeux environnementaux pris en compte

« Les entreprises du service numérique et du conseil en technologie vivent un moment charnière. Dans un contexte d’investissements limités, le marché demande de la valeur et elles doivent se transformer si elles veulent de nouveau croître », souligne Numeum dans un communiqué. Parallèlement, la responsabilité environnementale s’impose.79 % des entreprises s’engagent à réduire leur empreinte environnementale. De leur côté, 67 % des grands groupes déclarent que l’impact carbone pèse déjà fortement dans la sélection des prestataires. 

Les critères RSE dans les appels d’offres en France en 2025. (Source : Numeum/KPMG)

Les candidats peu expérimentés laissés de côté

Du côté des recrutements, les profils expérimentés sont les plus demandés avec 88% des offres, soit une hausse de 11 points par rapport à l’an dernier. A l’inverse, les embauches de juniors reculent de façon notable. En effet, les candidats qui entrent sur le marché du travail et ceux sortis d’écoles ne sont engagés que par 10% des entreprises, un score équivalent à l’an dernier. Mais ce sont les profils possédant moins de trois d’expérience qui pâtissent le plus de la conjoncture actuelle. Ainsi, 2% seulement des employeurs ont fait appel à ces derniers en 2025, soit une baisse de 11 points en un an.

Les spécialités les plus recherchées en 2025 parles entreprises du numérique. (Source :Numeum/KPMG)

Dans ce contexte, les entreprises continuent de transformer leurs modèles de management et d’engagement pour accompagner leur future évolution. Les gagnants sont les profils d’experts en conseil en transformation digitale (19 % des besoins), cloud (17 %), intégration de systèmes (13%) et cybersécurité (9 %) désormais les plus recherchés pour répondre à la demande d’expertises des entreprises. A la mi-2025, près de la moitié seulement des grandes SSI, des ETI et des PME/TPE ont réalisé leurs objectifs de recrutement. Pour fidéliser leurs équipes, la rémunération (63 %) ainsi que la perspective de développement et projets (18 %) sont les leviers principaux, suivis de la flexibilité et l’équilibre dans le travail (14 %).

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