
La start-up israélienne Eon, spécialisée dans la valorisation des sauvegardes cloud, vient de boucler une levée de série D d’un montant de 300 M$, portant sa valorisation à 4 Md$. Une étape clé face aux acteurs historiques du back-up comme Veeam, Cohesity ou Rubrik.
Positionné comme une alternative cloud-native aux fournisseurs traditionnels de sauvegarde qui se concentrent d’abord sur la protection et la restauration des données, Eon vient de boucler un tour de table de 300 M$. Là où Veeam, Cohesity ou Rubrik s’attachent principalement à assurer des copies fiables, des restaurations rapides et une protection contre les ransomwares, la start-up israélienne ajoute une couche de stockage et d’orchestration multi‑cloud pensée pour rendre les back-ups immédiatement exploitables, interrogeables et portables entre AWS, Azure et Google Cloud.
Concrètement, la plateforme extrait les données des environnements cloud pour les stocker dans un tier objet optimisé, avec indexation globale, recherche fine et formats ouverts (avec le format de fichier open source orienté colonnes Parquet ou la couche de gestion de tables Delta Lake) afin de les réutiliser pour l’analytique et les projets IA, sans duplication et sans les lourdes étapes ETL. Ce positionnement vise à transformer un poste de coût – les sauvegardes représentant une part importante de la facture cloud des entreprises – en actif stratégique permettant de monétiser et de valoriser les données dormantes, explique la jeune pousse.
Une valorisation de 4 Md$
Sur ce socle technologique, Eon vient donc d’annoncer une levée de 300 M$ en série D, menée par Gil Capital, qui porte sa valorisation à environ 4 Md$, soit près du triple de son niveau un an auparavant. Le tour réunit également plusieurs investisseurs historiques comme Sequoia Capital, Lightspeed Venture Partners, Greenoaks et Bond, portant le total des fonds levés par Eon à 500 M$ depuis sa création en janvier 2024.
Basé entre New York et Tel‑Aviv, Eon prévoit d’utiliser ce financement pour accélérer le développement produit, renforcer ses intégrations avec les principaux clouds publics et étendre ses équipes commerciales, notamment en Amérique du Nord et en Europe. La société indique également vouloir investir dans des capacités avancées de protection ransomware cloud, de gestion de posture de sauvegarde (CBPM) et, potentiellement, dans des acquisitions ciblées autour de la donnée et de l’IA, afin de se poser comme un acteur de référence de la prochaine génération de back-up cloud.