A l’occasion de son évènement parisien, Databricks est revenu sur deux axes de travail avec les clients : disposer d’un socle de données gouvernées et sécurisées et un accompagnement dans les projets IA. Des clients comme ST Microelectronics et Decathlon ont partagé leur expérience en la matière.
Plus de 2 000 personnes se sont données rendez-vous ce mardi à l’Arena la Défense (92) pour assister à l’évènement de Databricks en France. Les clients et les partenaires ont pu échanger sur les dernières annonces du spécialiste du data store et sur les retours d’expérience. Samuel Bonamigo, responsable EMEA est revenu sur deux axes importants pour les clients, « on dit souvent qu’il n’y a pas de data sans IA et inversement, mais la réalité est plus complexe. La première problématique est que les entreprises ont besoin d’avoir des données gouvernées et sécurisées ».
Ensuite sur l’IA, « il y a une demande d’accompagnement sur une technologie qui est encore jeune avec des maturités très variées », a souligné le dirigeant. Il évoque notamment ceux « qui font du bac à sable ou des pilotes et qui ont besoin de pouvoir utiliser des LLM en toute sécurité, d’autres ont des usages assez communs (chat, outil de connaissance interne,…) et réclament des feedbacks, des évaluations de modèles. Enfin, nous commençons à discuter avec des clients qui partent sur du multi-agents, sur des cas d’usage métiers ». L’éditeur met bien évidemment son expertise en la matière à travers Agentbricks dévoilé l’été dernier pour faciliter la création d’agents IA ou en utiliser certains déjà préconstruits pour des métiers comme les datascientist ou la cybersécurité.
Un socle de données pour Decathlon
Cet équilibre entre le socle de données et le développement de l’IA s’est retrouvé dans les témoignages client. Ainsi, Didier Mamma, directeur data et IA chez Decathlon explique les raisons du choix de Databricks. « Nous avions un gros datawarehouse basé sur Redshift, du data lake S3 et du Google Cloud avec toutes nos applications métiers. Nos cas d’usages nécessitaient de décloisonner la donnée pour avoir plus de performance » se souvient-il. Tout en ajoutant, « Databricks a été la solution pour cela et fluidifier l’accès à la data et de pouvoir matérialiser notre stratégie qui était de construire des produits data ».

Didier Mamma, directeur data et IA chez Decathlon est revenu sur l’usage de la donnée et de l’IA au sein de l’enseigne sportive. (Crédit JC)
En termes de cas d’usage, il rappelle que « Decathlon est une entreprise intégrée verticalement. C’est-à-dire que nous faisons la conception, du design, du développement, de la production et bien évidement du retail ainsi que de la supply chain pour orchestrer tout ça ». Il ajoute » nous avons des cas d’usage aujourd’hui aussi bien pour construire des tableaux pour mieux piloter l’activité, mais aussi pour faire de l’analyse de données pour aller chercher les signaux faibles et nous avons également de plus en plus d’automatisation à l’aide de l’IA ». Il cite l’exemple « du changement dynamique des prix en période d’inflation en travaillant sur les KVI (key value items). Grâce à la fluidité et l’accessibilité des données, nous avons pu travailler sur la nécessité d’accompagner les problématiques d’inflation et en même temps garder notre compétitivité ». Pour le directeur, ces analyses de données créent de la valeur pour l’entreprise « depuis 2023, nous l’avons quantifié à 300 M€ de chiffre d’affaires supplémentaires ». Concernant les évolutions, « l’IA devrait nous aider à aller vers plus de conversationnel et moins de dashboard, éviter d’être inondé d’information, remonter des alertes en quasi temps réel quand il y a une déviation au niveau des performances », explique-t-il. « Dans ce cadre, nous regardons avec attention Genie de Databricks combinant l’analytique et l’IA », complète-t-il.
Une accélération de productivité pour ST Microelectronics
Le témoignage de Jean-Luc Decolle, DSI de ST Microelectronics rejoint celui Didier Mamma. « Dans les semi-conducteurs, nous avons utilisé la data pour automatiser, contrôler, robotiser. Mais pour rester compétitif, il est nécessaire de développer les prochains produits et la data peut y contribuer », observe le DSI. Il est donc parti sur la plateforme Databricks, « pour évoluer d’un datawarehouse classique dans le cloud à quelque chose de complétement gouverné et dé-siloté pour faciliter l’accès à la donnée des métiers ». Il évoque notamment la capacité d’accéder pour certains experts à des données couplées avec de l’IA (LLM, ML,….).

Jean-Luc Decolle, DSI de ST Microelectronics (à droite sur la photo) a expliqué l’intérêt de Databricks pour dé-siloter et unifier les données. (Crédit JC)
Ces apports sont importants dans le cadre de futurs projets. « Nous travaillons sur l’initiative Starlight qui vise à développer la photonique sur silicium. Databricks va nous aider pour optimiser les temps de calcul, le travail des designers, des développeurs », glisse le DSI. Et d’indiquer, « il y a encore quelques temps, nous écrivions environ 200 000 lignes de code, aujourd’hui nous en sommes à 2000 ». Le travail sur la data est donc un élément clé de la compétitivité pour les entreprises notamment dans des secteurs très concurrentiels comme ST Microelectronics.