HP va licencier 10% de ses effectifs d’ici 2028

Jusqu’à 6 000 emplois dans le monde d’ici 2028 seront supprimés par HP dans le cadre d’un plan visant à accroitre sa productivité en misant notamment sur l’IA. Objectif du fabricant américain de PC et d’imprimantes : réaliser 1 Md$ d’économies par an.

Pour réduire ses coûts, HP va encore tailler dans ses effectifs. Après avoir annoncé la suppression de 2 000 emplois dans le monde en février dernier, le fabricant de PC et d’imprimantes basé à Palo Alto (Californie) poursuit sa réorganisation. Dans un communiqué publié ce mardi, l’entreprise prévoit de réduire sa masse salariale de 4 000 à 6 000 postes supplémentaires dans le monde d’ici 2028. Cela représente un peu plus de 10 % des effectifs du groupe qui compte environ 58 000 salariés selon son dernier rapport annuel. « Les équipes de HP spécialisées dans le développement de produits, les opérations internes et le support client seront les plus touchées », a déclaré Enrique Lores, CEO de HP, ors d’une conférence téléphonique rapportée par CNN.

Karen Parkhill, directrice financière du groupe a précisé. « Pour l’avenir, nous investissons dans des initiatives basées sur l’intelligence artificielle afin d’accélérer l’innovation produit, d’améliorer la satisfaction client et de stimuler la productivité. Nous sommes convaincus que ces mesures renforceront nos fondations et nous positionneront pour une croissance à long terme. » Selon le communiqué. HP compte générer, grâce à cette initiative, environ un milliard de dollars d’économies par an d’ici fin 2028. Cette transition devrait toutefois engendrer des frais de restructuration estimés à 650 M$ au total. Une première tranche de 250 M$ sera intégrée à l’exercice fiscal de 2026.

Réagir face à la hausse des prix des mémoires

Le recentrage de l’entreprise sur l’IA devrait également dynamiser l’activité commerciale de HP. Selon le constructeur, la demande de PC dotés d’IA a continué de croître représentant plus de 30 % de ses livraisons au quatrième trimestre clos le 31 octobre. Dans le même temps, la flambée mondiale des prix des puces mémoire, provoquée par une augmentation croissante de la demande pourrait peser sur les bénéfices des fabricants d’électronique grand public tels que HP, Dell et Acer, ont averti les analystes de Morgan Stanley. La volonté de développer une infrastructure d’IA a entraîné une hausse des prix des RAM et des puces NAND couramment utilisés dans un contexte de forte concurrence sur le marché des serveurs.

Selon Enrique Lores, HP s’attend à ressentir les effets de cette situation au second semestre de l’exercice 2026. Pour pallier cette hausse des coûts, le dirigeant prône une approche prudente concernant ses prévisions, tout en mettant en œuvre des mesures offensives : au programme, une sélection de fournisseurs moins onéreux, la réduction des configurations de mémoire sur certains systèmes et des ajustements tarifaires pour préserver les marges. 

Un chiffre d’affaires inférieur aux attentes

A  l’occasion de la publication de ses résultats annuels mardi soir, HP a dégagé un bénéfice ajusté par action de 93 cents (-3%),avec des revenus établis à seulement 14,64 Md$ (+4,2%), inférieurs de 2% au consensus. La société prévoit un bénéfice par action ajusté pour l’exercice 2026 compris entre 2,90 $ et 3,20 $, en dessous de l’estimation moyenne des analystes de 3,33 $. Des coûts supplémentaires liés aux droits de douane mis en place par le gouvernement de Donald Trump pour les produits importés aux États-Unis sont également à prévoir. 

Contactée, la direction de HP France n’a pas été en mesure de répondre sur les conséquences de cette réorganisation ans l’Hexagone.

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