Récemment, EuraTechnologies a dévoilé sa dernière promotion de start-ups où un tiers des projets répondent à des enjeux sociaux ou environnementaux. Plusieurs entrepreneurs expérimentés font également leur retour au sein de l’écosystème Lillois.
Lors de sa précédente promotion, EuraTechnologies a restructuré ses domaines de spécialisation pour se concentrer sur des technologies clés. Dans cette dynamique, l’incubateur Lillois a placé l’intelligence artificielle au cœur de son développement, notamment en créant un Club IA qui réunit une quarantaine de CTO de start-ups chargés d’identifier les principaux leviers d’innovation. À l’issue d’un bootcamp intensif de trois mois, près de 100 start-ups ont été soumises à l’évaluation d’un jury composé d’experts sectoriels. Plus de 60 % d’entre elles ont été sélectionnées pour intégrer la dernière promotion d’EuraTechnologies et bénéficier des dispositifs d’incubation ou d’accélération proposés par l’écosystème lillois. « Nous essayons de dégager des tendances, car nous sommes multi-spécialistes : nous accompagnons aussi bien des start-ups en cybersécurité que des DNVB [NDLR : Digital Native Vertical Brand, société complètement numérique et vendant en direct]. L’objectif est d’identifier les dynamiques actuelles et de voir sur quels sujets les entrepreneurs souhaitent aujourd’hui se positionner », explique Koussée Vaneecke, présidente du directoire d’EuraTechnologies.
Un tiers des projets à impact
Parmi les jeunes pousses retenues par EuraTechnologies, un tiers portent des projets engagés sur des problématiques sociétales ou écologiques. Plus précisément, 15 % répondent à des enjeux environnementaux et 16 % s’inscrivent dans une logique sociale. « Derrière la notion d’impact, il existe de multiples façons d’agir. Certaines start-ups proposent des solutions pour les ressources humaines, d’autres, comme une jeune pousse récemment incubée, transforment d’anciens ordinateurs en serveurs accessibles via une application », souligne Koussée Vaneecke.
Outre ces engagements à impact, l’innovation technologique reste un pilier central, à commencer par l’intégration massive de l’IA Les start-ups de la promotion, quel que soit leur secteur, intègrent désormais des briques d’IA dans leurs produits ou services. « L’IA est perçue comme un levier de productivité. Certains l’utilisent pour optimiser l’expérience utilisateur dans les applications logicielles, d’autres pour sécuriser les applications elles-mêmes. Nous observons une généralisation de ces usages », poursuit-elle.
Un écosystème qui attire les entrepreneurs expérimentés
En plus d’une présence féminine croissante à la tête des start-ups, les femmes fondatrices ou cofondatrices représentent 33 % des projets présentés, contre 22 % en moyenne au niveau national (baromètre Sista x BCG 2022), la promotion accueille une quinzaine d’entrepreneurs expérimentés. Parmi eux figure Guillaume Spriet, cofondateur de la plateforme de mobilier en ligne Drawer, incubée chez EuraTechnologies en 2011, puis progressivement rachetée par le groupe BUT entre 2022 et 2024.
« Ces profils expérimentés incarnent l’esprit de réussite qui fait vivre notre écosystème. Ils partagent leur expérience, deviennent des rôles modèles et insufflent un élan à l’ensemble des promotions », souligne la dirigeante.