
La start-up spécialisée dans l’informatique quantique Quandela a annoncé la livraison d’un système de 12 qubits photoniques au CEA. Couplé avec le supercalculateur Joliot-Curie, Il sera mis à disposition des chercheurs pour travailler sur les algorithmes et des applications.
Après un déploiement chez OVH, Quandela poursuit la diffusion de sa technologie quantique en livrant cette fois-ci un système au CEA nommé Lucy. Composé de 12 qubits photoniques, il va prendre sa place à Bruyère le Châtel au sein du TGCC (très grand centre de calcul) qui comprend déjà le supercalculateur Jolit-Curie. Les deux infrastructures seront d’ailleurs combinées pour explorer les flux de travail hybrides HPC-quantique.
Concrètement, Lucy a été acquis par EuroHPC dans le cadre du consortium EuroQCS-France (mené par le Genci et comprenant l’Université de Bucarest, l’ICHEC (Irish Center for High End Computing) et le Forschungszentrum Juelich). Le montant de l’investissement n’a pas été communiqué. Le système comprend des modules cryogéniques développés par la société allemande Attocube et des dispositifs quantiques de Quandela. Pour rappel, ce dernier se sert de la technologie photonique et a présenté en février dernier une avancée pour créer de manière plus économe des qubits logiques. Le système a été assemblé en un an dans les locaux de Quandela à Massy.
Une ouverture calée début 2026
Après l’installation et une phase de rodage, Lucy sera ouvert au début 2026 pour les chercheurs. Ces derniers pourront y accéder via le portail eDARI du Genci qui fédère les ressources en HPC et en calcul quantique. Les experts pourront ainsi tester des algorithmes en s’appuyant sur les frameworks quantiques open source comme Perceval et Merlin développés par Quandela. Le premier est une boîte à outils pour programmer sur des circuits quantiques. Le second disponible via PyTorck ou scikit-learn combine le calcul quantique et les GPU de Nvidia (avec le framework Cuda-Q) pour accélérer le développement d’applications en IA. Parmi les premiers usages, l’optimisation des réseaux énergétiques, la modélisation des risques financiers ainsi que la conception aérospatiale ou des matériaux sont au programme.
