Une poignée de jours après avoir été victime d’une attaque informatique en Corée du Sud, le spécialiste français du luxe subit le même sort en Angleterre. Noms, coordonnées et historiques d’achats chez Louis Vuitton UK sont dans les mains de pirates.
Les pirates s’en prennent à tout le monde, quel que soit sa classe sociale. Après Marks & Spencer en avril dernier, c’est au tour de la branche anglaise du géant français des produits de luxe Louis Vuitton UK de tomber dans le piège d’une cyberattaque, quelques jours après sa filiale sud-coréenne. « « Bien que nous n’ayons aucune preuve que vos données aient été utilisées à mauvais escient à ce jour, des tentatives d’hameçonnage, des tentatives de fraude ou l’utilisation non autorisée de vos informations peuvent se produire », a expliqué l’enseigne à ses clients dans un email.
Selon les premières informations, un pirate a été en mesure de pénétrer dans ses systèmes afin de hacker des informations telles que les noms, les coordonnées et l’historique des achats des clients de l’une des grandes marques du groupe LVMH. Selon Bloomberg, le piratage s’est déroulé le 2 juillet. Aucune donnée financière, telle que les coordonnées bancaires, n’a été consultée. Suite à cette attaque, Louis Vuitton a notifié les autorités compétentes, y compris l’Information Commissioner’s Office, équivalent de la Cnil.
Le groupe LVMH touché par trois cyberattaques depuis mai
Ce n’est pas la première fois que le groupe LVMH est victime d’une cyberattaque. Il y a quelques jours, la branche sud-coréenne de Louis Vuitton avait également été attaquée, avec succès, des informations personnelles incluant noms, prénoms, adresses postales, numéros de téléphone et e-mails étant désormais entre les mains de cybercriminels. En mai, une autre marque prestigieuse du groupe français, Christian Dior, avait aussi fait les frais de cyberattaquants.
Depuis plusieurs mois, les attaques informatiques visant les enseignes de distribution se sont multipliées, en plus de Marks & Spencer (qui évalue à près de 350 M€ les dégâts causés par sa cyberattaque), on trouve également The Co-op et Harrods. Ce jeudi quatre personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête menée après les cyberattaques sur ces trois distributeurs, parmi lesquels trois jeunes hommes de 17 et 19 ans et une femme de 20 ans comme l’indique The Guardian.