
Le géant du streaming vidéo Netflix intente une action en justice contre Broadcom pour violation de 5 brevets utilisés notamment dans les solutions Cloud Foundation et Cloud on AWS de VMware.
Netflix passe à l’action. Dans un document déposé ce 23 décembre auprès de la Cour du district de Caroline du Nord, le géant américain estime que Broadcom enfreint 5 de ses brevets. « Lorsqu’il a fusionné avec VMware, Broadcom a déclaré à ses investisseurs que VMware était la pionnière du concept de virtualisation », explique la société. « Toutefois, comme nous l’expliquons dans le présent document, VMware l’a fait en exploitant les innovations technologiques d’autres entreprises.» La situation est pour le moins cocasse, Netflix étant poursuivi à l’inverse depuis 2018 par Broadcom pour d’autres violations de brevets dont une en Allemagne portant sur le codec vidéo HEVC/H.265 et pour lequel la Cour de Munich avait tranché en faveur de la maison-mère de VMware.
Les 5 brevets en question sont de nature variée. Le premier (424) est relatif à un « système et méthode d’attribution à une machine virtuelle correspondante de l’utilisation de l’unité centrale d’un domaine de pilote isolé dans lequel réside un pilote de dispositif d’une ressource partagée. » Le deuxième (707) concerne un « système et méthode d’attribution à une machine virtuelle correspondante de l’utilisation de l’unité centrale d’un domaine dans lequel réside le pilote de périphérique d’une ressource partagée », tandis que le 3e (891) a trait à un système et méthode d’attribution de l’utilisation CPU pour du monitoring de machines virtuelles. Enfin, les brevets 893 et 122 incriminés touchent au « démarrage d’au moins une machine virtuelle dans une machine physique par un équilibreur de charge. »
Un procès ou un accord amiable ?
Les produits de VMware dans lesquels les 5 brevets incriminés par Netflix portent sur différentes solutions : vSphere Foundation, Cloud Foundation que Cloud on AWS ou encore Azure, IBM, et Oracle VMware Solution, ou encore Google Cloud VMware Engine. « Netflix demande respectueusement un procès avec jury conformément à la règle 38(b) des règles fédérales de procédure civile sur toutes les réclamations et questions pouvant faire l’objet d’un procès », fait savoir la plateforme de streaming. À moins d’un amiable, cette affaire devrait se régler au tribunal en juin 2025.