
Les deux sociétés ont annoncé l’arrivée du fournisseur de GPU dans le capital du fondeur pour un montant de 5 Md$. Intel et Nvidia vont également collaborer sur les activités datacenter et PC.
Après le gouvernement américain, Intel a trouvé un autre investisseur de poids : Nvidia. En effet, le spécialiste des GPU a annoncé un investissement de 5 Md$ dans la firme de Santa Clara. Concrètement, Nvidia va acheter des actions au prix de 23,28 $ et devrait selon les analystes obtenir 4% du capital d’Intel. Cela en fait, avec l’Etat, un des principaux actionnaires, mais aussi un potentiel acheteur si les autorités de la concurrence donnaient leur feu vert.
Cette annonce donc en tout cas une bouffée d’oxygène pour la société dirigée par Lip Bu Tan. Ce dernier essaye de redresser Intel qui a présenté des résultats décevants au second trimestre 2025. Il a supprimé des postes, arrêter des projets en Europe, céder une part majoritaire dans Altera à Sliver Lake, réorganiser les directions, mais pour l’instant les résultats se font attendre.
Des travaux sur des puces pour PC et datacenter
L’accord entre Intel et Nvidia n’est pas que financier, il porte aussi sur le développement conjoint de plusieurs générations de produits personnalisés pour centres de données et PC. Sur le marché grand public, les deux sociétés vont travailler sur la combinaison de CPU Intel et de GPU RTX. Pour la partie datacenter, « Intel construira des processeurs x86 personnalisés par Nvidia », peut-on lire dans le communiqué. Il pourrait donc à terme des systèmes IA couplant CPU Intel (de type Xeon) et des GPU Nvidia avec une interconnexion basée sur NVLink et un support de l’environnement logiciel Cuda. En sachant qu’aujourd’hui, Nvidia proposent des systèmes combinant ses accélérateurs GPU et des CPU basés sur Arm.
Ce partenariat pose néanmoins plusieurs questions. Intel va-t-il continuer à développer ses propres GPU ? Si ce n’est pas le cas, les entreprises et les hyperscalers auront un choix plus restreint, Nvidia, AMD et d’autres acteurs de niches. De plus, est-ce que cet accord va impacter les relations de Nvidia avec TSMC qui fabrique ses puces ? La société dirigée par Jensen Huang mène depuis quelques mois une opération séduction auprès de l’administration Trump en investissant massivement aux Etats-Unis. Il souhaite aussi diversifier ses capacités de production au regard du contexte géopolitique.