
Empêtré depuis 2006 dans une procédure engagée à l’origine par Bouygues Telecom pour des pratiques anti-concurrentielles aux Antilles, Orange a été condamné par la Cour d’Appel de Paris. Le jugement, sévère, confirme et alourdit la sentence financière du Tribunal de commerce de Paris avec 249,5 millions d’euros en dommages et intérêts au bénéfice de Digicel qui avait repris les activités de BT dans la région.
Le chemin de la conquête des Antilles est loin d’être un parcours de santé pour Orange. (crédit : Orange)
Douche froide pour Orange. Le premier opérateur télécoms français paye au prix fort ses pratiques ati-concurrentielles aux Antilles et vient d’être condamné par la Cour d’Appel de Paris à 249,5 millions de dommages et intérêts. D’après notre confrère Capital qui a eu accès à la décision de cette juridiction, le groupe dirigé par Stéphane Richard doit verser 181,5 millions d’euros de dommages et 68 millions d’euros d’intérêts à Digicel, le groupe télécoms qui avait repris les activités de Bouygues Telecom dans la région en 2006 à l’initiative de cette action en justice.
Orange avait déjà été jugé par le Tribunal de commerce de Paris en 2017 à 180 millions d’euros d’amende pour pratiques anti-concurrentielles et abus de position de dominante, mais l’opérateur avait tenté de défendre ses intérêts en interjetant appel. Il les payent aujourd’hui au prix fort. Pire encore : la Cour d’appel de Paris a alourdi les dommages « en y ajoutant le préjudice causé par l’exclusivité passée avec les distributeurs et les réparateurs », indique Capital.
Contactée par la rédaction, Orange n’a pour l’heure pas encore répondu à notre demande de précisions concernant cette affaire.