Schneider Electric mise sur l’eau de mer pour refroidir les GPU à Sines

Face à l’essor du calcul intensif, Schneider Electric redéfinit l’architecture des datacenters de demain. Le fournisseur propose une solution thermique innovante, combinant refroidissement par eau de mer, conception optimisée pour les GPU et supervision intégrée, afin de répondre aux exigences croissantes des secteurs de l’IA et du cloud.

Dans un monde de plus en plus connecté, où l’IA et le cloud computing génèrent une demande croissante en matière de calcul intensif, la gestion thermique devient un enjeu majeur pour les infrastructures à haute densité énergétique. Schneider Electric, fournisseur de solutions électriques (onduleurs et groupes électrogènes) et de refroidissement (pompes et circuits froids) pour datacenters, répond à ces défis avec des solutions qui assurent une meilleure dissipation thermique dans les systèmes particulièrement denses. L’une des avancées proposées par l’entreprise repose sur un système de refroidissement liquide utilisant de l’eau de mer (15 à 18°) dans un circuit fermé installé dans le datacenter Star Campus sur le port de Sines, au Portugal. Il y a onze ans, Schneider avait installé un système de refroidissement par eau évacuant simplement la chaleur dans un centre de données en Norvège. Le dispositif installé à Sines – dans un datacenter financé par Davidson Kempner Capital Management et Pioneer Point Partners dans le cadre d’un investissement global de 8,5 milliards d’euros (voir encadré ci-dessous) – alimente des échangeurs thermiques, permettant de refroidir un second circuit indépendant, et garantit un fonctionnement continu, même lors des opérations de maintenance. Grâce à une architecture modulaire et à des mécanismes de redondance, tels que des pompes doublées et une alimentation électrique redondante, cette solution assure une fiabilité maximale. Pour garantir la durabilité du système, Schneider Electric a opté pour des matériaux résistants tels que le titane pour les échangeurs, le plastique HDPE pour les conduites et le béton catalytique pour certaines structures. La redondance intégrée permet d’intervenir sur chaque composant sans affecter la disponibilité. Les échangeurs sont conçus pour être facilement remplaçables, avec des filtres de secours assurant la continuité du service.

Infrastructure d’adduction d’eau de mer sur le port industriel de Sines, utilisée pour le refroidissement de systèmes haute densité dans le cadre de projets pilotes liés à l’efficacité énergétique des datacenters. (Crédit photo: LC)

Conception centrée GPU

Schneider Electric va au-delà de l’installation d’équipements en repensant l’architecture même des centres de données. L’entreprise se concentre désormais sur les besoins thermiques spécifiques des processeurs, en particulier des GPU, pour concevoir des infrastructures adaptées aux exigences croissantes de puissance et de dissipation thermique, allant de 20 à 120 kW par baie. Cette approche repose sur une stratégie hybride combinant refroidissement par air et par liquide, ce qui permet de répondre efficacement à la diversité des charges thermiques.

En parallèle, l’entreprise a intégré des solutions logicielles pour une gestion optimisée de l’énergie et du refroidissement. Le système de supervision énergétique IPMS (Intelligent Power Monitoring System) et la solution de gestion des bâtiments BMS (Building Management System) permettent un contrôle précis des flux énergétiques et des paramètres de refroidissement. De plus, la chaîne de puissance est entièrement couverte, depuis les onduleurs jusqu’aux équipements de basse tension, en passant par les disjoncteurs et les câblages. Cela assure une gestion cohérente de l’infrastructure thermique et énergétique, tout en minimisant les risques de pannes et d’interruptions.

Schneider met en œuvre une stratégie hybride de refroidissement, alliant technologies par air et par liquide, pour optimiser la gestion thermique à l’intérieur de ses centres de données. (Crédit photo: Schneider Electric) 

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