
– Alliance européenne géante contre Starlink. Thales, Airbus et Leonardo ont annoncé le rapprochement de leurs activités spatiales dans une société commune pour contrer le réseau satellitaire Starlink de SpaceX. Celle-ci, qui pourrait être opérationnelle en 2027, emploierait 25 000 personnes pour un chiffre d’affaires de 6,5 Md€.« Ce projet de création d’entreprise marque une étape décisive pour l’industrie spatiale européenne. Ce partenariat s’inscrit dans la volonté des gouvernements européens de renforcer leurs atouts industriels et technologiques, garantissant ainsi l’autonomie de l’Europe dans le domaine spatial stratégique et ses nombreuses applications », indiquent les trois partenaires. La société nouvellement créée n’a pas encore de nom mais on sait que son capital sera réparti comme suit : 35 % pour Airbus et 32,5 % chacun pour Leonardo et Thales. Dans le détail, Airbus apportera ses activités Space Systems and Space Digital, Leonardo sa division spatiale et Thales via ses participations dans Thales Alenia Space, Telespazio et Thales SESO. « Dans un contexte mondial marqué par une concurrence accrue, nous avons besoin de champions du spatial à l’échelle de l’Europe. C’est le seul moyen pour investir plus, innover plus, être plus compétitifs et mettre le spatial au service de notre autonomie stratégique », a réagi Philippe Baptiste, ministre français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace et ancien directeur du Cnes.
– Maverick-2, un accélérateur taillé pour les scientifiques. L’israélien NextSilicon a dévoilé cette semaine Maverick-2, une puce de type Intelligent Compute Architecture (ICATM) selon la start-up dédiée au calcul haute performance (HPC) et non à l’intelligence artificielle, ciblant les chercheurs en physique des particules, analyse de matériaux et découverte de médicaments. La start-up revendique des performances jusqu’à 10 fois supérieures aux GPU tout en consommant deux fois moins d’énergie. Dans le benchmark HPCG du Top500, Maverick-2 atteint 600 gigaflops à 750 watts. Pour l’analyse de graphes PageRank, grâce à son compilateur dédié, la puce affiche des performances 10 fois supérieures, tandis qu’elle offre 32,6 milliards de mises à jour par seconde pour les bases de données haute performance, soit 22 fois plus rapide que les CPU et 6 fois plus que les GPU concurrents. L’architecture dataflow de Maverick-2 privilégie la logique de calcul en déclenchant les opérations dès l’arrivée des données, éliminant ainsi les surcharges traditionnelles. Disponible en cartes PCIe avec 96 Go de mémoire et modules OAM avec 192 Go, l’accélérateur est déjà déployé au laboratoire national de Sandia, aux États-Unis, dans le supercalculateur Vanguard-II.
– Bons résultats T3 2025 pour IBM portés par l’IA. La firme d’Armonk a publié ses résultats pour son troisième trimestre 2025. Le chiffre d’affaires a augmenté de 9 % pour atteindre 16,33 Md$, contre 16,09 attendus et environ l’an passé. La société a déclaré un bénéfice net de 1,74 Md$ versus une perte de 330 M$ il y a un an. Le chiffre d’affaires d’IBM dans le domaine des logiciels a augmenté de 10 % pour atteindre 7,21 Md$, celui du conseil s’est élevé à 5,3 Md$, dépassant les prévisions de 5,24 Md$. Les revenus d’activité infrastructure, incluant les mainframes, a bondi de 17 % pour atteindre 3,6 Md$. « Nos clients du monde entier continuent de tirer parti de notre technologie et de notre expertise dans ce domaine pour améliorer la productivité de leurs opérations et générer une réelle valeur commerciale grâce à l’IA. Notre portefeuille d’activités dans le domaine de l’IA s’élève désormais à plus de 9,5 Md$ », a déclaré le CEO d’IBM Arvind Krishna dans un communiqué. Comme de nombreuses entreprises technologiques, big blue a exploité l’IA pour rationaliser sa productivité et réduire ses coûts. En mai dernier, M. Krishna a déclaré au Wall Street Journal que cela avait permis de remplacer 200 postes dans les ressources humaines.
