
Reposant jusqu’à présent principalement sur ses propres datacenters sur site pour son informatique, Uber a signé deux contrats de 7 ans avec Oracle et Google pour basculer entièrement vers une infrastructure cloud.
Le temps est venu pour Uber d’embrasser pleinement le cloud. Alors que le groupe de services de VTC et de livraison de repas utilise depuis 2009 très majoritairement des datacenters sur site pour ses besoins informatiques, il change désormais son fusil d’épaule. La société a ainsi conclu deux contrats d’une durée de 7 ans avec Oracle et Google avec pour ambition de basculer totalement vers le cloud en quelques années alors que 95 % de ses infrastructures sont actuellement on premise. Ce changement de braquet impacte directement les équipes informatiques d’Uber car il est prévu que ses ingénieurs en charge de la gestion et des opérations de ses datacenters soient basculés dans des domaines « capables de créer de la différenciation pour ses produits ».
Uber a commencé depuis près d’un an à évaluer les différents fournisseurs du marché pour son cloud en veillant toutefois à ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Un virage vers le cloud inévitable pour le Gartner
Déjà partenaire de Google, Uber renforce ainsi son partenariat avec la firme de Mountain View pour exploiter notamment son service de cartographie et sa plateforme publicitaire. « Une fois qu’ils déplaceront leurs applications et données vers le cloud, ils pourront utiliser notre capacité de plateforme avec notre analyse de données BigQuery et l’apprentissage automatique pour créer à la fois de meilleures informations et de nouvelles expériences de service pour les clients », a déclaré Thomas Kurian, CEO de Google Cloud. En signant également un accord de 7 ans avec Oracle, Uber prévoit de recourir à ses solutions pour son activité de livraison et de transport incluant son système de planification des ressources d’entreprise et d’autres projets s’appuyant sur ses base de données. De son côté big red annonce choisir le service de covoiturage d’entreprise Uber for Business au niveau mondial.
Les dépenses d’Uber dans son informatique avaient dépassé les 220 M$ en 2018 dans ces datacenters en 2018, selon les documents déposés pour son offre publique initiale de 2019. Aujourd’hui l’addition a du fatalement exploser ce qui amène la société a espérer que le cloud contribue à faire diminuer sa facture, ce qui est cependant loin d’être acquis. En tout état de cause, Uber indique qu’il ne renouvellera pas certains de ses baux liés à ses datacenters lors de sa bascule vers le cloud. « En fin de compte, tout le monde cherche à réduire les coûts internes afin de maximiser ses profits », a déclaré fait savoir Sid Nag, vice-président et analyste du Gartner. « Je pense que c’était un résultat inévitable pour une entreprise comme Uber. Ils ont finalement dû le faire ».