285 conseillers numériques avec Groupe SOS, Emmaüs et la Croix-Rouge

Dans le dispositif de 250 M€ du plan France Relance consacré à l’inclusion numérique, 11,4 M€ sont engagés par l’Etat auprès de trois acteurs privés qui vont déployer 285 conseillers numériques : le Groupe SOS, Emmaüs Connect et la Croix-Rouge française.

« Les sujets numériques sont tellement prégnants aujourd’hui, c’est très important qu’on puisse avancer vite », a souligné hier Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique, lors d’un point presse sur l’engagement de trois acteurs privés, le Groupe SOS, Emmaüs Connect et la Croix-Rouge française, dans le déploiement des conseillers numériques sur le territoire. L’annonce a été faite conjointement avec Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable. Sur cette nouvelle étape, qui succède à l’appel aux collectivités territoriales, l’Etat engage 11,4 millions d’euros auprès de ces trois acteurs privés. Ces derniers devront finaliser sous deux mois le projet d’accueil de leurs conseillers numériques « en étroite collaboration avec les collectivités territoriales et les préfectures des départements concernés », précise le communiqué gouvernemental.

C’est une course contre la montre pour réduire les inégalités face au numérique. Ces conseillers seront en effet chargés d’accompagner, de façon individuelle ou collective, la montée en compétence des citoyens, tant dans leur usage quotidien des outils informatiques (télétravail consultations médicales, achat en ligne…) que dans leur démarches administrations en ligne. Alors que près de 500 d’entre eux sont déjà conventionnés avec les collectivités, le Groupe SOS, Emmaüs Connect et la Croix-Rouge française vont à leur tour en accueillir 285 dans leurs structures.

La société civile n’a pas attendu pour se mobiliser

Le premier appel à manifestation d’intérêt aux collectivités territoriales pour le recrutement de ces conseillers numériques avait été fait avec « un grand principe directeur », celui de mettre tout le monde dans la boucle, a rappelé Cédric O. « Depuis le départ, il était très clair pour Olivia et moi que nous devions aussi passer par la société civile qui n’a pas attendu l’Etat pour se mobiliser sur le sujet », a rappelé le ministre qui a néanmoins souligné l’importance de l’effort engagé. « Nous espérons que ce n’est que le début. Il devrait y avoir à peu près 700 conseillers numériques dans les semaines qui viennent ». L’investissement gouvernemental de 11,4 M€ se répartit en trois enveloppes en fonction du nombre de conseillers que les trois associations privées comptent engager sur le terrain. Pour la Croix-Rouge française, l’accord préalable de principe prévoit 125 conseillers, soit une enveloppe de 5 M€. Pour le Groupe SOS, qui annonce 100 conseillers, l’enveloppe est de 4 M€, et pour Emmaüs Connect de 2,4 M€ pour 60 conseillers.

Hier, lors du point presse, sont intervenus les responsables des associations engagées, Jean-Marc Borello, fondateur et président du directoire du Groupe SOS, avec Sarah Yanicostas, directrice de projets, Marie Cohen-Skalli, co-directrice d’Emmaüs, et Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française. Parmi les grands axes de son déploiement, le Groupe SOS a par exemple souligné que la formation numérique devait être faite à proximité en évoquant le « dernier kilomètre de la médiation numérique », dans des formats adaptés, en partant des besoins et en s’intégrant au parcours d’accompagnement social des personnes. Emmaüs Connect, créé en 2013 pour venir en aide aux personnes en situation de précarité sociale et numérique, intervient aussi sur l’équipement par le reconditionnement des matériels et la distribution solidaire. L’association souligne aussi l’action au plus près du public et dans la durée.

250 M€ consacré à l’inclusion numérique

Au total, le dispositif du plan France Relance que le Gouvernement consacre à l’inclusion numérique des Français doit mobiliser 250 M€ avec l’objectif de déployer 4000 conseillers numériques France Services sur le territoire et renforcer l’autonomie de tous les citoyens sur leur utilisation de l’informatique. Parmi les missions de ces conseillers figureront par exemple – outre la capacité à utiliser l’ensemble des services publics et à exploiter Internet pour des usages quotidiens – le suivi de la scolarité des enfants en ligne, l’aide à la rédaction de CV, la maîtrise des réseaux sociaux et des données personnelles ou encore la vérification des informations.

La semaine dernière, l’Agence nationale de la Cohésion des Territoires avait présenté son plan d’action pour mettre en place des leviers incitatifs autour la demande et de l’offre de formation aux différents métiers de l’accompagnement numérique. La généralisation du site Aidants Connect pour permettre axu conseillers numériques d’accompagner les démarches en ligne a également été annoncée. 

chevron_left
chevron_right