7 500 créations nettes d’emplois en IA et dataciences d’ici 2023

En France, 7 500 postes seront à pourvoir sur la période 2019-2023 dans les métiers liés à l’intelligence artificielle et à l’analyse des données, pointe une étude réalisée par l’Opiiec pour le compte de Syntec Numérique. Dans le même temps, la population des informaticiens ainsi que la capacité en formation sera insuffisante pour répondre à l’augmentation des besoins en recrutement dans ces spécialités.

Les créations d’emploi vont continuer à s’accélérer dans l’IA et les data sciences, prévoient Syntec Numérique et l’Opiiec. Crédit. Pixabay.

En France, 7 500 postes seront à pourvoir dans le domaine de l’intelligence artificielle et des data sciences sur la période 2019-2023 pour une population d’informaticiens estimée entre 11 200 et 21 000 personnes.  C’est ce qu’indique Syntec Numérique dans une étude baptisée « Formations et compétences sur l’intelligence artificielle en France », et présentée ce jour. Réalisée entre mars et octobre 2019 par l’Observatoire paritaire des métiers de l’informatique, de l’ingénierie et du conseil (Opiiec), cette enquête dresse un état des lieux des besoins en recrutements dans les domaines de l’IA et des sciences des données, des compétences recherchées mais aussi de l’offre de formation disponible en France. Les résultats indiquent que ce phénomène de croissance des effectifs dans le domaine de l’IA ne sera pas homogène pour tous les métiers. Principales spécialités concernées par une hausse de la demande?  Les data engineers et les développeurs IA, ainsi que les data scientists, les ingénieurs en machine learning et les data analysts, mais dans une plus faible proportion, souligne le rapport. L’étude table également sur une stabilisation de la demande en data miners et sur une intégration progressive des spécialités en vision artificielle et traitement du langage naturel dans les domaines du machine learning.

Syntec Numérique a étudié l’impact du développement de l’IA dans 10 spécialités. Source/ Syntec Numérique/Opiiec. 

Dans son analyse, Syntec pointe dans un deuxième temps, une augmentation des besoins en IA vers d’autres métiers. Sur un échantillon de 4 métiers non-spécialistes de ce domaine (consultant en management et en recrutement, chef de produit et directeur de business unit), la modification des contenus métiers, des organisations et des besoins en emplois irait jusqu’à contracter des besoins en recrutement d’environ 12 000 personnes sur la période 2023-2025. Les offres d’emploi demeurent quant à elles concentrées sur les technologies les plus transférables d’un secteur à l’autre (machine learning, deep learning, vision artificielle, traitement du langage naturel). Dans leur analyse, Syntec Numérique et l’Opieec remarquent également que les niveaux de demandes sur l’expérience et le niveau de diplôme semblent parfois éloignés d’une compréhension fine du contenu des compétences demandées et des besoins de formations ou d’expérience souhaitables.

20 recommandations sur la stratégie, l’emploi et la formation autour de l’IA

Du point de vue académique, si l’offre de formation est dynamique, elle reste encore trop insuffisante, souligne  également l’étude. Bien que le tissu académique initial autour de l’IA et des datasciences soit relativement bien réparti sur le territoire national, il présente une capacité annuelle à diplômer 4 000 personnes au niveau « master/ingénieur », contre 2 000 en licence.  Une capacité insuffisante pour répondre à tous les besoins, la branche numérique ayant besoin à elle seule d’une moyenne de 2500 jeunes diplômés / an sur 5 ans. En conséquence, une vingtaine de recommandations ont été préconisées par la fédération professionnelle et ses adhérents pour anticiper l’ensemble des ressources nécessaires au développement de l’IA. Les thématiques portent entre autres sur la formation des managers de la branche IT aux métiers liés à l’IA et aux sciences des données et sur le développement et la pluridisciplinarité dans l’offre de formation initiale et professionnelle. Ont également été évoqués, un meilleur accompagnement des mobilités des professionnels en poste vers ces technologies ainsi qu’une meilleure définition des besoins RH sur des profils IA.

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