94% des décideurs IT envisagent de quitter le mainframe

Selon une étude de Vanson Bourne livrée par LzLabs et Microsoft, le coût et le manque de flexibilité des applications mainframe conduit de plus en plus les décisionnaires IT à vouloir évoluer vers le cloud et l’open source. La raréfaction des compétences pour les maintenir y contribue aussi pour une grande part.

56% des décisionnaires IT interrogés par Vanson Bourne estiment que le plan de relève des équipes de maintenance des mainframes n’a pas été correctement mis en oeuvre. (Crédit : LzLabs et Microsoft)

Les mainframes continuent à faire tourner un grand nombre d’applications sensibles. De ce fait, ils sont régulièrement mis sur la sellette à cause de la dépendance qu’ils imposent aux entreprises, celles-ci voyant en outre se raréfier les compétences permettant de les maintenir. Ainsi, 94% des décisionnaires informatiques songeraient à abandonner ces environnements en raison de leur coût élevé – cité par 69% des personnes interrogées – et du manque de flexibilité qu’ils imposeraient aux métiers – évoqué par 71% – alors que ces directions fonctionnelles ont un fort besoin d’innover. C’est ce qu’indique une étude de Vanson Bourne, présentée par Microsoft et par l’éditeur suisse LzLabs, spécialisé dans la modernisation des applications mainframe sous Linux, dans le cloud et sur site. Le cloud, justement, devrait jouer un rôle déterminant dans les prochaines initiatives de 85% des répondants, de même que l’open source cité par 96% d’entre eux.

81% des personnes interrogées s’inquiètent par ailleurs de voir diminuer fortement les compétences nécessaires pour maintenir et gérer de façon opérationnelle leurs applications clés tournant sur mainframe. Dans un tiers des cas, cela conduit les entreprises à faire appel à l’externalisation pour trouver ces compétences, ce qui contribue à augmenter le coût de maintenance de l’existant. En considérant les années qui s’annoncent, 59% des répondants estiment que les niveaux actuels de compétences dans leur équipe informatique ne seront pas suffisants pour répondre aux exigences des métiers dans les 5 ans à venir. En cause notamment, pour 56% des répondants, un plan de relève – en vue des départs en retraite des personnels formés au mainframe – qui n’a pas été suffisamment anticipé, avec un manque de formation des équipes plus jeunes sur ces sujets.

La modernisation des applications mainframe dans le viseur

Ainsi, la modernisation des applications mainframe apparaît dans tous les cas un sujet à prendre à bras le corps, en particulier dans les entreprises qui estiment que le coût de leur maintenance freine leur innovation. En moyenne, les répondants à l’étude livrée par LzLabs et Microsoft estiment néanmoins que ce processus d’évolution prendra au moins trois ans. L’étude du cabinet d’études de marché indépendant Vanson Bourne a été conduite auprès de 500 décisionnaires IT au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada, en France, en Allemagne, en Suisse et en Autrice, sur les secteurs d’activités les plus concernés par l’utilisation des applications mainframe : finance, télécommunications, informatique, secteur public.

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