Clap de fin pour le projet Loon de Google

Alphabet met un terme au projet Loon, qui avait pour ambition d’envoyer des ballons dans l’atmosphère pour fournir une connectivité à Internet dans les zones reculées.

C’est par un billet de blog, que la maison-mère de Google a annoncé la fin du projet Loon. Ce dernier avait été lancé il y a neuf ans comme un programme issu de l’entité X en charge des projets expérimentaux. L’objectif était d’envoyer dans la stratopshère des ballons capables de fournir une connectivité Internet dans des régions difficiles à couvrir.

Depuis 2 ans et demi, Loon était devenu une filiale d’Alphabet, mais l’entreprise n’a pas réussi à trouver un modèle commercial durable, ni de partenaires suffisants. Cependant, en 2019, Loon avait levé 125 millions de dollars dans un tour de table mené par SoftBank. A l’été 2020, la société avait signé un contrat avec le gouvernement du Kenya pour fournir des services de connectivité dans le pays.

Un modèle économique difficile et une concurrence importante

Alastair Westgarth, CEO de Loon a expliqué dans un blog les raisons de cet arrêt. « le problème le plus difficile en matière de connectivité est de couvrir le dernier milliard d’utilisateurs. Apporter Internet aux régions reculées est tout simplement trop coûteux. Bien que nous ayons déniché des partenaires au fil du temps, nous n’avons pas trouvé le moyen de réduire les coûts pour construire une entreprise durable à long terme ». Le dirigeant rappelle néanmoins que les efforts menés ne seront pas perdus. « L’équipe Loon est fière d’avoir catalysé un écosystème d’entreprises travaillant à fournir une connectivité à partir de la stratosphère. Le monde a besoin d’une approche stratifiée de la connectivité – terrestre, stratosphérique et spatiale – car chaque couche est adaptée à différentes parties du problème ».

Si la rentabilité explique en partie les raisons de l’abandon du projet Loon, le développement de la concurrence peut être un autre facteur. Les constellations de satellites développées par Amazon via le programme Kuiper ou par SpaceX avec l’initiative StarLink seront probablement la bonne solution pour couvrir les zones blanches. On se souvient que le projet Aquila de Facebook se basant sur des drones gigantesques avait aussi été abandonné en 2018.

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