Daimler évolue vers les micro-services avec Cloud Foundry

Lors du Cloud Foundry Summit, quelques clients ont eu l’occasion de s’exprimer sur scène. Le groupe automobile allemand, Daimler, propriétaire de Mercedes et Smart, a ainsi pu revenir sur sa migration de WebSphere d’IBM au PaaS de Pivotal.

A la convention Cloud Foundry, c’est Thomas Müller, cloud platform architecte chez Daimler, qui est venu témoigner de la transition du SI du groupe vers une solution cloud hybride managée par Pivotal. (Crédit : Nicolas Certes)

En direct de La Haye. Basé à Stuttgart, Daimler est le groupe automobile qui possède les marques Mercedes et Smart notamment. Avec 3,4 millions de véhicules vendus dans le monde entier en 2018, le groupe a généré un peu plus de 167 milliards d’euros de revenus l’an dernier. Et parmi les quelques 300 000 employés de ce groupe, plusieurs équipes d’architectes de solutions et même des divisions de conseil IT pour des demandes spécifiques d’applications. A la convention Cloud Foundry, c’est Thomas Müller, cloud platform architect chez Daimler, qui est venu témoigner de la transition du SI du groupe vers une solution cloud hybride managée par Pivotal.

En 2015, le groupe est approché par Pivotal pour transformer son architecture monolithique basée sous IBM WebSphere vers un modèle de micro-services avec Cloud Foundry. L’idée était de créer un cloud hybride en plaçant les données et applications sur site dans des containers pour les relier aux solutions et informations stockées dans les quatre clouds que le groupe utilise (Azure, AWS, IBM Cloud et Alibaba Cloud) via le PaaS Cloud Foundry et les outils DevOps utilisés par les développeurs de Daimler (GitHub, Jenkins, Elastic / Kibana, Artifactory, Sonarcube).

Premier PoC mi-2018

Les discussions entre les architectes et les équipes métiers ont fait émerger plusieurs demandes. Daimler avait besoin d’un produit stable avec un support disponible, une automatisation des processus, une séparation entre les opérations sur la plateforme et sur les applications. Ainsi, mi-2018, le premier PoC a été lancé, avec l’aide d’Anynines pour la formation, l’intégration et le support lors du déploiement. Thomas Müller alerte cependant, sur scène, des travers qu’a pu rencontrer le groupe lors du déploiement de Cloud Foundry dans son SI. Notamment le fait que Daimler est une entreprise ancienne, avec ces processus ancrés depuis longtemps. Beaucoup de travail administratif a ainsi dû être mené pendant le déploiement. Les mentalités ont dû évoluer aussi, il a fallu arrêter de penser en silos, et amener une culture digitale différente.

L’écosystème informatique de Daimler est désormais focalisé sur les besoins des développeurs, pour que ces derniers puissent se consacrer à la création d’applications. (Crédit : Daimler)

Cependant, le déploiement de la plateforme hybride de Daimler a bien eu lieu en mars 2019. En septembre, 50 applications tournent sur cette plateforme. Notamment l’application Mercedes Me, qui propose aux utilisateurs de remonter des données sur leur véhicule, des services de maintenance et de diagnostics, une assistance à distance pour se garer, etc. Pour les développeurs, le déploiement de Cloud Foundry leur a apporter un modèle de travail DevOps plus agile, ce qui leur permet désormais de se focaliser sur le développement des applications comme Mercedes Me, sans avoir à se préoccuper de l’infrastructure. Point de vue business, le temps de lancement des applications a été réduit et les mises à jour applicatives sont poussées plus rapidement.

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