Intel développe une IA pour stimuler la motricité des paralysés

Financé par l’agence de recherche du ministère de la Défense américaine (Darpa), un projet mené par l’Université Brown et Intel doit permettre à des patients atteints d’une lésion grave de la moelle épinière de récupérer la motricité et le contrôle de leur vessie.

Les chercheurs de l’Université de Borwn et Intel vont enregistrer les signaux moteurs et sensoriels de la colonne vertébrale et utiliser les réseaux neuronaux artificiels pour apprendre comment simuler des communications et commandes post-traumatiques. (crédit : PublicDomainPictures / Pixaby)

Le recours à l’intelligence artificielle pour l’aide au diagnostic de maladies et de cancers n’a aujourd’hui plus rien d’exceptionnel. Mais son implication pour aider des patients lourdement handicapés est déjà moins courante. Un projet de recherche, financé par la Darpa, a été lancé par l’Université Brown (Rhode Island) aux Etats-Unis avec Intel en ce sens afin de permettre à des patients paralysés suite à une lésion grave de la moelle épinière de recouvrer la mobilité et le contrôle de leur vessie.

« Au cours de ce programme de deux ans, les chercheurs enregistreront les signaux moteurs et sensoriels de la moelle épinière et utiliseront des réseaux de neurones artificiels pour apprendre à stimuler le site post-lésion afin de restaurer les commandes motrices », indique un communiqué. « Des chirurgiens de l’hôpital de Rhode Island, près de l’Université Brown, implanteront des batteries d’électrodes aux deux extrémités du site de la blessure du patient, créant ainsi un pontage connecté permettant aux nerfs sectionnés de communiquer en temps réel ». Une interface adossée à ces commandes sera par ailleurs développée et reposera sur les logiciels nGraph et la technologie d’accélération matérielle IA d’Intel.

« Enregistrer, pour la première fois, les circuits vertébraux autour de la blessure, puis agir en temps réel avec les solutions matérielles et logicielles combinées d’Intel permettra de découvrir de nouvelles connaissances sur la moelle épinière et d’accélérer l’innovation vers de nouvelles thérapies », a expliqué David Borton, professeur adjoint d’ingénierie de l’Université de Brown.

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