JavaScript : 25 ans et présent partout

Le langage JavaScript a soufflé ses 25 bougies. Un quart de siècle qui l’a venu devenir un acteur incontournable de la programmation.

Vendredi dernier, JavaScript a eu 25 ans. En effet, c’est le 4 décembre 1995 que Netscape Communications et Sun Microsystems ont dévoilé la technologie. Pour être précis, le créateur du langage de programmation, Brendan Eich, estime que le projet est né en mai 1995, après 10 jours de travail. Au début, il s’appelait Mocha, puis LiveScript, avant que le nom JavaScript ne fasse surface sept mois plus tard.

À l’époque, Bill Joy, co-fondateur de Sun et vice-président de la recherche, a décrit JavaScript comme « la méthode la plus efficace pour connecter du contenu HTML à des applets Java ». Dans les années suivantes, on a pu observer des améliorations de JavaScript, une meilleure intégration du langage dans les navigateurs, des développements comme le moteur JavaScript V8 de Google. Par ailleurs, des problèmes de compatibilité, de sécurité et de version de l’API de l’applet Java ont mis fin au modèle de plug-in. JavaScript a été normalisé en juin 1997 comme une mise en oeuvre de la spécification ECMAScript. Il est devenu le principal langage pour les applications web. Au cours des dernières années, il s’est constamment classé parmi les langages les plus populaires au monde.

Nos confrères de The Register ont interrogé plusieurs personnalités pour donner leur avis sur ce langage. Douglas Corkford, vétéran du JavaScript et auteur de la spécification JSON, précise que « tripatouiller ensemble des fonctions et des objets malléables est une idée brillante de JavaScript ». Tout en reconnaissant que le langage « a accumulé aussi un gros tas de conneries qui augmente chaque année à chaque révision de la norme ECMAScript ». Néanmoins, il admet que « le langage de base reste bon et a propulsé JavaScript au rang de langage de programmation le plus important au monde ».

Une apogée sur les navigateurs

Pour Ben Vinegar, vice-président du développement chez Web Performance Monitoring et auteur de livres sur JavaScript, estime que l’ubiquité est la clé du succès du langage. « Aujourd’hui, JavaScript fonctionne sur n’importe quel terminal informatique, les serveurs (y compris le serverless) et surtout les navigateurs », déclare-t-il. Sur ce dernier point, il observe : « Facebook, Google, Microsoft, aussi différente que soit leur infrastructure, quel que soit le langage qu’ils utilisent, ils procurent des interfaces utilisateurs complexes écrites en JavaScript pour être exécutées dans le navigateur ». Il cite comme exemple la suite Office qui aujourd’hui à travers Microsoft 365 fonctionne dans les navigateurs grâce à beaucoup d’éléments JavaScript.

Est-ce que dans 25 ans JavaScript sera toujours présent ? il est probable que le langage reste encore populaire pendant plusieurs années. Même si d’autres technologies sont apparues, comme par exemple TypeScript, un sur-ensemble de JavaScript soutenu par Microsoft, qui ajoute le support du typage statique. Autre candidat à l’érosion de JavaScript, WebAssembly ou wasm qui fournit un moyen de convertir le code de divers langages comme C++, Go et Rust en un format binaire exécutable par une machine virtuelle dans le navigateur. Des modules wasm peuvent être exécutés en combinaison avec du code JavaScript sur des scénarios dans lequel JavaScript transfère les tâches gourmandes en ressources processeur au code wasm pour une plus grande rapidité et efficacité.

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