La Commission européenne investit 1,75 Md€ dans la recherche microélectronique

Pour contribuer à la recherche dans le secteur des puces et des capteurs, quatre pays membres de l’Union européenne ont lancé un projet impliquant une trentaine d’acteurs du secteur. La Commission européenne l’a validé et débloqué 1,75 Md€ de fonds jusqu’en 2024, répartis entre les Etats porteurs du projet, dont la France fait partie.

Les 29 entreprises et organismes de recherche membres du projet porté par l’UE se sont répartis selon cinq domaines de recherche où ils devront mener un ou plusieurs projets. (Crédit : Commission européenne)

La France, l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne viennent de faire valider un projet de financement de la recherche dans les composants microélectroniques par la Commission européenne. Les Etats membres du projet vont pouvoir investir près de 1,75 Md€ dans les prochaines années dans cinq différents champs technologiques. Développer des solutions pour améliorer l’efficacité énergétique des puces afin de réduire la consommation des appareils qu’elles font fonctionner. Contribuer à l’élaboration de nouveaux types de semi-conducteurs, plus fiables. Développer tout type de capteurs (optiques, de mouvement, de champs magnétiques, etc.) et améliorer leur précision et leurs performances. Développer des technologies plus efficaces pour les futures puces haut de gamme. Ou créer des matériaux composites (autres que le silicium) et des dispositifs adaptés aux processeurs les plus complexes. Tels sont les cinq domaines technologiques qui seront explorés jusqu’en 2024, date envisagée de fin du projet.

Les quatre Etats membres ont déposé l’Important project of common european interest (IPCEI) le 30 novembre dernier. Dans sa confirmation, la Commission européenne a détaillé que l’investissement serait distribué comme suit : 48 M€ à la Grande-Bretagne, 524 M€ à l’Italie, 820 M€ à l’Allemagne et 355 M€ à la France. A noter que 29 entreprises participent au projet. De l’Hexagone, on retrouve CEA-Leti, Soitec, le franco-italien ST Micro-electronics, X-Fab, Murata, Ulis et Sofradir. Un investissement privé supplémentaire de 6 Md€ est espéré par les porteurs du projet. « Si nous ne voulons pas dépendre d’autrui pour des technologies aussi essentielles, par exemple pour des raisons de sécurité ou de performances, nous devons être en mesure de les concevoir et de les produire nous-mêmes » soutient Mariya Gabriel, commissaire à l’Economie numérique. « La décision d’aujourd’hui est le résultat d’une coopération renforcée et d’une vision européenne partagée. »

chevron_left
chevron_right