La transformation numérique de Bosch, une histoire sans fin

À l’occasion du salon Techinnov, Pascal Laurin, directeur Industrie 4.0 Bosch France et directeur de division chez Bosch Rexroth France, a partagé l’expérience du groupe allemand sur le passage à l’industrie du futur. Un voyage entamé en 2013, qui se poursuit en 2020 et au-delà.

Pascal Laurin (Bosch France) : « chacune des 280 usines du groupe a élaboré sa propre feuille de route pour la transformation numérique. »

Groupe industriel allemand, Bosch a développé sa feuille de route pour l’industrie 4.0 depuis 2013. « Le challenge 4.0 était d’abord un enjeu interne, il s’agissait pour le groupe de transformer son modèle industriel pour être en mesure de s’adapter à la mutation de ses marchés », explique Pascal Laurin, directeur Industrie 4.0 Bosch France et directeur de division chez Bosch Rexroth France. Pour l’industriel, il s’agissait de se repositionner, à la fois pour être en mesure de répondre à la diversité accrue des demandes et pour éviter l’apparition d’intermédiaires entre lui et les donneurs d’ordre. Pour Bosch, équipementier de rang 1 de la filière automobile à travers sa branche mobilité, la relation en direct avec les grands constructeurs tient en effet une place centrale dans son modèle.

« L’industrie 3.0 a permis d’automatiser les chaînes de production, en associant la robotique et les technologies de l’information. L’industrie 4.0 porte quant à elle davantage sur l’IoT, les données et la connectivité », estime Pascal Laurin. En 2013, Volkmar Denner, PDG du groupe, présente sa vision des 3S : « sensors, softwares, services » (capteurs, logiciels et services), affirmant sa volonté de faire de Bosch une entreprise du monde logiciel. Pour sa trajectoire vers l’industrie du futur, le groupe a adopté une approche de l’industrie 4.0 résolument pragmatique. « Pour nous, il s’agit avant tout d’un outil au service de trois grands objectifs : la hausse de la flexibilité et de la rapidité ; l’amélioration de la profitabilité et le maintien de l’emploi et de notre compétitivité », souligne Pascal Laurin. Concrètement, cela signifie par exemple utiliser des solutions comme la maintenance prédictive pour réduire les arrêts de production et améliorer les coûts de possession d’équipements parfois anciens, ou piloter la supply chain et la production grâce au big data pour gagner en transparence et en réactivité. Afin d’être autonome par rapport aux grands acteurs américains, le groupe a également déployé son propre cloud en 2015.

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