Le jeu, nouvelle arme contre les cybercriminels

D’après une enquête effectuée par McAfee, au cours des 12 prochains mois, de nombreux responsables de la sécurité seront dans l’impossibilité de se défendre contre les cyberattaques. Mais c’est sans compter sur la gamification.

La gamification est présentée comme un bon moyen de sensibiliser les métiers aux cybermenaces. (Credit: Pexels/Sumail Kumar)

Selon un rapport de McAfee, la gamification, ou plutôt la ludification, c’est-à-dire « l’utilisation des mécanismes du jeu » dans les environnements de travail sont la clé pour battre les cybercriminels à leur propre jeu. La ludification pourrait jouer un rôle de plus en plus important en tant qu’outil de la sécurité dans l’entreprise, comme l’a expliqué l’éditeur McAfee. « Parmi les entreprises qui organisent des exercices de ludification, que ce soient des hackathons, des défis entre équipes ou des programmes de primes aux bogues, pour citer les pratiques les plus courantes, 96 % des répondants déclarent tirer des avantages de la gamification », affirme McAfee. « Mieux encore, les répondants les plus satisfaits de leur job sont généralement ceux qui travaillent pour une entreprise organisatrice de jeux ou de compétitions plusieurs fois par an ».

Pour ce rapport commandé par Vanson Bourne, McAfee a interrogé 300 cadres supérieurs et 650 professionnels de la sécurité travaillant pour des entreprises des secteurs public et privé de 500 salariés et plus, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, à Singapour, en Australie et au Japon. Plus de la moitié (57 %) des personnes interrogées ont déclaré que l’utilisation des jeux permet de mieux sensibiliser les utilisateurs et le personnel IT aux risques d’intrusion, et 77 % des cadres supérieurs sont d’accord pour dire que leur entreprise serait mieux sécurisée s’ils utilisaient davantage la gamification.

Renforcer les équipes IT

Dans le même temps, McAfee a confirmé que le spectre des cybermenaces s’élargissait, tant en complexité qu’en volume. Près de la moitié (46 %) des personnes interrogées pensent qu’au cours des 12 mois à venir, elles auront du mal à faire face à l’augmentation des cybermenaces voire qu’il sera impossible de se défendre contre elles. « La crise des compétences en matière de sécurité complique encore plus la dynamique qui oppose experts en sécurité et cybercriminels », a souligné l’éditeur. 24 % des répondants estiment qu’il faudrait renforcer les équipes IT pour arriver à contrer les menaces actuelles, mais 84 % admettent qu’il est difficile d’attirer des talents. Et, 31 % disent que leurs entreprises ne cherchent pas de nouvelles compétences.

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