Réunissant désormais une soixantaine de membres, l’association Hexatrust fédérant des entreprises françaises spécialisées en cybersécurité se dote d’une structure de distribution et étoffe son réseau d’intégrateurs. L’association compte aussi peser dans la création d’un comité stratégique de la filière cyber à l’échelle européenne.
Jean-Noël de Galzain, président d’Hexatrust. ne manque pas d’ambition pour développer l’écosystème de la cybersécurité en France. (crédit : D.R.)
« 2019 a commencé sur les chapeaux de roue pour Hexatrust ». C’est ni plus ni moins le constat dressé par Jean-Noël de Galzain, président de cette association fédérant les entreprises (start-ups, éditeurs, fournisseurs de matériels…) dans le domaine de la cybersécurité. « Nous étions en force cette année au FIC. Hexatrust c’est aujourd’hui près de 60 membres, un petit groupement qui a bien grandi avec plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé, en croissance annuelle de 15-20% », nous a indiqué le dirigeant, également par ailleurs PDG de Wallix. Parmi les indicateurs de croissance saillants, on retiendra la part des revenus issus de l’international qui frôle désormais les 30%.
Un peu plus d’un an après avoir fusionné avec CloudConfidence, Hexatrust compte bien monter en puissance cette année en surfant notamment sur la tendance du marché en matière de « security by design » , qui ne fait cependant pas l’unanimité parmi tous les acteurs du secteur de la cybersécurité. Pour porter plus haut ses ambitions, Hexatrust a ainsi regroupé les offres de ses membres en 13 « grandes solutions cyber » visant à accompagner les entreprises dans tous leurs projets de sécurisation de l’information (sécurité périmétrique, contenus et données, identités des personnes, machines et objets, IoT, et intelligence artificielle…). Ces solutions vont bénéficier d’une force de frappe permettant de les pousser auprès de clients potentiels avec la création d’Hexatrust Distribution. « Cette structure a vocation à porter et commercialiser le catalogue Hexatrust auprès des utilisateurs et des intégrateurs du marché », nous a expliqué Jean-Noël de Galzain. OIV (opérateurs d’importance vitale), OSE (opérateurs de services essentiels) ainsi que les entreprises ayant un fort besoin de sécurité et de conformité dans le secteur public sont dans le viseur.
Des alliances prévues avec le pôle d’excellence cyber Bretagne et le cluster CGPME
Pour porter cette toute jeune structure créée en janvier 2019, Hexatrust mobilise une équipe de plusieurs freelances commerciaux chapeautés par Thierry Flajoliet, qui a rejoint le comité de direction de l’association en 2018 et a précédemment occupé le poste de directeur de l’innovation chez Groupe Laser. « Thierry Flajoliet va aider à structurer le catalogue et répondre aux premiers appels d’offres aux côtés des intégrateurs. On vise en priorité les grands, peut être Orange Business Services, Airbus, Defense and Space, Atos, Capgemini… », précise Jean-Noël de Galzain. « Il n’y a plus de limite aux offres made in France, on a besoin des meilleurs partenaires pour déployer nos solutions à l’échelle en France et à l’international ».
Pour accélérer à l’échelle européenne, faire « émerger des champions », Hexatrust veut également faire un travail de fond en se rapprochant avec d’autres associations, comme le pôle d’excellence cyber en Bretagne, le cluster CGPME… Mais l’association est également impliquée dans le projet stratégique de filière cybersécurité poussé au haut niveau de l’Etat – d’abord par l’ANSSI puis la DGE – articulé autour de plusieurs thématiques (identité numérique, cloud de confiance et protection des données, sécurité des territoires, mobilité et smart city, Internet des objets…). « On va recruter un nouveau secrétaire permanent qui va être dédié à soutenir les projets structurants partout où nos membres sont impliqués pour mettre en place des réglementations, des plateformes, des innovations autour de différents thèmes évoqués, on va développer une plateforme pour pousser nos projets structurants auprès des comités stratégiques de la filière de l’industrie de la sécurité. La cyber va devenir une priorité industrielle pour la France, je pense que cela va être une avancée significative qui va fédérer tous ceux qui croient que la security by design est une opportunité », conclut Jean-Noël de Galzain.