Mainframes : Les DSI alarmés par la pénurie de compétences

63% des responsables informatiques redoutent le manque imminent de compétences mainframe provoqué par les départs à la retraite qui pourrait porter préjudice à leur activité, révèle une étude mondiale commanditée par LzLabs. Les DSI craignent en particulier une augmentation des risques pour faire évoluer ou pour exploiter ces’environnements.

La perte d’expertise provoquée par le départ à la retraite des spécialistes des mainframes préoccupe fortement les décideurs IT, selon LzLab. Crédit: LzLab.

Une étude mondiale réalisée par le cabinet Vanson Bourne pour le compte de  LzLabs révèle une pénurie alarmante de compétences dans le domaine des mainframes. Cette enquête a été réalisée entre juillet et aout 2019 auprès de 650 décisionnaires IT dans différents pays d’Europe dont la France ainsi qu’en Amérique du Nord. Les résultats montrent que la principale source de préoccupation des DSI concerne la pénurie des compétences mainframe, en raison du déséquilibre provoqué par les départs en retraite. Pour la plupart des entreprises interrogées, le délai moyen avant que le départ à la retraite n’impacte leurs effectifs serait de trois ans, contre quatre en 2018. Du coup, 93% des répondants expriment des fortes préoccupations concernant l’environnement mainframe lui-même.

Les DSI craignent que cette perte de profils ait des conséquences directes sur l’évolution de leurs systèmes (49 %) et sur leur exploitation (48 %). Face à ces départs, certains s’attendent même au pire : près des deux tiers des décideurs IT (63%) pensent en effet que le déficit de spécialistes mainframe dans leur organisation présente un risque important pouvant affecter l’ensemble de l’entreprise. 

Des formations qui restent insuffisantes

Afin de pallier ces tensions, des efforts pourraient être faits sur la formation qui fait actuellement défaut pour une forte proportion des DSI interrogés dans le cadre de cette étude. Pour preuve, seuls 14% d’entre eux reconnaissent former leurs équipes aux mainframes sur une base mensuelle. 37% assurent leur apprentissage de façon trimestrielle, 25% tous les deux ans et 16% affirment même ne les dispenser en moyenne qu’une fois par an (contre 40%, 27% et 15% en 2018, respectivement). A cela s’ajoute la rareté des cursus spécifiques permettant de répondre à la forte demande des entreprises confrontées au vieillissement de leur population spécialisée en mainframe. 

«Les conclusions de l’enquête de l’année dernière soulignaient la frustration des responsables informatiques face au coût et à la rigidité de leurs applications », a commenté Thilo Rockmann,  directeur des opérations de LzLabs. «Ce que nous constatons cette année, c’est la prise de conscience du fait que la perte de compétences mainframe constitue une menace importante dans les années à venir et que des approches fragmentées ne suffiront pas à résoudre ce problème», a-t-il conclu.  

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