Orange réagit à la mise en demeure de l’Arcep

Au lendemain de sa mise en demeure de respecter ses obligations de qualité de service par l’Arcep, Orange justifie ces manquements pour une question « d’environnement difficile » pour les travaux de maintenance.

« Nous allons rétablir la situation sur chacun des paramètres soulevés par l’Arcep » a déclaré le secrétaire général d’Orange, Nicolas Guérin, à nos confrères des Echos. (Crédit : Orange)

Alors qu’il vient d’être mis en demeure par l’Autorité des télécoms, Orange a souhaité s’expliquer dans les colonnes des Echos. Le secrétaire général de l’opérateur, Nicolas Guérin, y assure que, contrairement aux mises en garde de l’Arcep, Orange a réalisé davantage d’opérations de maintenance cette année. Mais que ces dernières ont été réalisées « dans un environnement difficile » soutient le représentant d’Orange. D’après lui, l’ouragan Irma aux Antilles, les multiples vols de cuivre ou les récentes inondations dans l’Aude n’ont pas aidé l’opérateur a assuré ses obligations. Ce à quoi l’Arcep répond que ces événements ne « revêtent pas un caractère nouveau ». « Dans l’Aude, nous avons rétabli 88% des lignes dans les jours qui ont suivi la catastrophe » rappelle cependant M. Guérin.

En tant qu’opérateur universel, Orange est obligé, par décret du gouvernement, de fournir un service téléphonique à tous les Français quelle que soit leur localisation et à un prix abordable. S’il ne respecte pas les indicateurs fixés dans le décret, il risque une mise en demeure dans un premier temps. Ceci étant fait, Orange devra réguler sa situation selon le planning mis en place par l’Arcep et ceci dès la fin de l’année. Sinon, l’opérateur encourt une amende équivalente à 5% de son chiffre d’affaires du dernier exercice clos. Soit environ 902 millions d’euros si l’on se base sur les revenus de 2017 d’Orange en France : 18 milliards d’euros. Nicolas Guérin assure qu’il n’y aura pas à en arriver jusque-là et qu’Orange se pliera aux demandes de l’Arcep. Mais indique cependant que l’amende devrait plutôt être calculée sur la base du chiffre d’affaires de l’activité « voix » de l’opérateurs (11,5 Md€). Ou même carrément seulement sur celui du seul service universel (moins d’1 Md€)…

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