Twilio introduit Microvisor et SuperSim pour accompagner les projets IoT

Lors sa conférence virtuelle Signal 2020, Twilio a dévoilé une multitude d’ajouts à sa plateforme. Nous avons fait le point avec l’équipe française sur deux de ces solutions : Microvisor et SuperSim.

Un an après son installation officielle en France, avec Jérémy Grinbaum à la direction de la filiale hexagonale, Twilio étoffe de belle façon son catalogue de services liés aux réseaux téléphoniques (texte et voix). À l’occasion de sa conférence virtuelle Signal 2020 (les 20 et 21 octobre), la société lance en effet sa plateforme Microvisor IoT, pour gérer la connectivité et la sécurité des objets connectés à un tarif défini à l’avance, et son module SuperSim, un forfait data multi-opérateurs pour les appareils IoT. Ce dernier est une carte SIM unique (physique ou virtuelle) travaillant avec les quatre opérateurs français pour garantir la meilleure bande passante – et le meilleur tarif – via une API maison. L’idée consiste à proposer aux développeurs un moyen simple – une seule API – pour intégrer la connectivité cellulaire dans les équipements IoT.

En France, Twilio travaille avec la start-up Kiwip, qui commercialise des montres connectées pour enfants (de 7 à 13 ans). Avec le concours de l’API SuperSim de Twilio, Kiwip peut associer sa montre connectée à un forfait téléphonique avec data et ce, à un tarif très intéressant. « La SuperSim est notre dernier produit pour aider à changer la manière dont on va se connecter », explique Jeremy Grinbaum, le directeur général de Twilio France. « Tous les clients n’ont pas les mêmes besoins ni les mêmes opérateurs », complète Alix Gervaise, ingénieur solutions chez Twilio France. 3G, 4G et même 5G, toutes les solutions sont envisageables. Twilio propose une stratégie globale avec un coût adapté aux besoins du client. Avec Kiwip, Twilio fait office de fournisseur de services voix et data capable d’accompagner la start-up à l’international. L’objectif de Kiwip est aujourd’hui de vendre 30 000 montres dont les deux-tiers avec un abonnement mobile. La livraison de la 5e génération de montres connectées est prévue pour décembre pour la France et l’Europe, nous a indiqué Mathieu Limp, un des cofondateurs de Kiwip. À mesure que l’IoT mûrit, des plates-formes comme celle-ci sont un ingrédient essentiel pour aider les développeurs et les start-ups à surmonter certaines des difficultés associées au développement d’un produit et à un modèle commercial viable.

Twilio entend assurer une bonne partie des services nécessaire au déploiement et la gestion des équipements IoT avec sa plateforme Microvisor. (Crédit Twilio)

Une brique pour assurer la connectivité IoT 

Autre annonce de Twilio, l’arrivée de la plate-forme Microvisor pour faciliter la connectivité avec les micro-contrôleurs (MCU) et les puces basse consommation (x86, ARM ou Mips) utilisés pour les capteurs, les appareils et autres terminaux IoT. Parce que les micro-contrôleurs ont souvent peu de puissance de calcul et de mémoire, ils sont plus économes en énergie et moins chers, ce qui conduit à leur inclusion dans de nombreux produits. Cependant, le développement pour les MCU a été compliqué du fait de la fragmentation de leurs systèmes d’exploitation (FreeTTOS, Contiki, Linux, Riot, QNX, WebOS, Windows 10 IoT ou encore Google Brillo). La plupart des ceux qui essaient de développer un appareil IoT ont peu de temps à consacrer à la brique connectivité et recherchent une plate-forme stable et pérenne pour suivre leur équipement. Twilio avance donc sa solution en s’appuyant sur l’arrivée de cartes SIM programmables qui aident à maintenir les appareils IoT à jour sans qu’il soit nécessaire de modifier le matériel. Microvisor comprend un hyperviseur intégré dans la zone protégée du microcontrôleur, qui gère le démarrage, les mises à jour et les communications cellulaire, Ethernet ou WiFi. Microvisor repose en partie sur les technologies issues du rachat d’Electric Imp en juillet dernier. Fondée par Hugo Finnes, qui était responsable de l’ingénierie matérielle chez Appel et qui a travaillé sur le premier iPhone, Electric Imp ambitionnait de permettre aux entreprises de se connecter en toute sécurité leurs appareils IoT à leurs centres de données et à leurs services tiers.

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