51% des Français pour un travail partagé entre bureau et domicile

D’après une étude menée par Harris Interactive pour le compte d’Enedis, les Français sont séduits par combiner un travail à domicile et au bureau tandis que seulement 14% veulent uniquement télétravailler.

Travailler n’importe où sur n’importe quel terminal est à la fois une demande et un risque. (crédit : D.R.)

Le travail ubiquitaire, c’est à dire en tous lieux, est devenu une obligation dans toutes les entreprises avec une approche obligatoire multi-terminaux. D’abord réservé aux personnels à forte mobilité (commerciaux itinérants…), il se généralise et entraîne une confusion entre temps de travail et temps personnel, terminaux professionnels et terminaux personnels. Le « télétravail » traditionnel est bien devenu un concept obsolète, particulièrement en cas de mouvements de grèves ou d’autres difficultés dans les transports. Malgré la réglementation du « droit de déconnexion » (loi du 8 août 2016), la réalité montrée par une récente étude de Harris Interactive réalisée pour le compte d’Enedis est bien celle d’une perméabilité pour ne pas dire d’une confusion.

Ainsi le travail se fait une place importante dans le temps personnel. « 65% des actifs Français déclarent penser à leur travail ou aux tâches qu’ils doivent effectuer au moins une fois par semaine en dehors de leurs horaires de travail », note ainsi Harris Interactive. 45 % accèdent à leur mails professionnels sur leur temps personnel (74 % des cadres) et un actif sur trois (59 % des cadres) poursuit son travail à domicile, les deux au moins une fois par semaine.

Le travail ubiquitaire séduit

Le travail ubiquitaire séduit donc évidemment comme le relève Harris Interactive : « 51% [des répondants] serai[en]t séduit[s] par une combinaison de travail à [domicile] et de temps passé sur son lieu de travail, quand 14% souhaiteraient tout simplement travailler uniquement de chez eux et 34% uniquement au sein de l’entreprise. » Les raisons avancées relèvent beaucoup de la praticité et la liberté d’organisation de son planning. Mais 56 % jugent qu’il y a, justement, risque accru de confusion temps de travail / temps personnel, ce qui ne semble pas souhaité.

L’équipement adéquat à ce travail ubiquitaire est évidemment la première condition posée par 60 % des répondants. Mais un autre pré-requis est évidemment la confiance accordée au salarié par son entreprise en général (42%) et par sa ligne hiérarchique spécifique en particulier (33%). Le possible impact négatif sur la carrière d’un salarié de l’éloignement de ses lieux effectifs de travail n’est soulevé que par 16 % des répondants.

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