Citymeo lève 2,5M€ et ouvre des bureaux en Allemagne et en Angleterre

Avec sa solution de gestion d’affichage dynamique, Citymeo a aujourd’hui réussi à industrialiser son processus de production. Avec les 2,5 millions d’euros qu’elle a levé auprès de Caphorn Invest en janvier, la start-up souhaite maintenant se tourner vers l’Europe et prévoit d’ouvrir deux bureaux en Allemagne et en Angleterre.

Composé d’une équipe de 18 personnes, Citymeo compte accueillir 40 salariés d’ici la fin de l’année 2018. (Crédit : Citymeo)

D’après le dernier baromètre Samsung retail, 58% des points de ventes des 318 enseignes interrogés étaient équipés d’écrans d’affichage en 2017. Mais seulement 23% diffusaient des contenus dynamiques. En 2013, quatre ingénieurs en informatique avaient aussi fait le constat que les écrans dans les points de vente semblaient inutilisés parce que les solutions de gestion de ces écrans étaient complexes à installer et gérer. Ils ont donc lancé Citymeo, qu’ils ont d’abord souhaité orienter vers les petites entreprises pour leur permettre d’avoir accès aussi à des affichages dynamiques. Mais à défaut d’un business model adéquat et n’ayant pu atteindre un équilibre budgétaire, les fondateurs ont réorienté leur solution vers les réseaux d’écrans.

La solution qu’apporte Citymeo permet de gérer des dizaines, centaines ou milliers d’écrans à la fois. Elle se décompose en un player plug&play Raspberry Pi qui est connecté à un écran. Chaque player est autonome et permet l’affichage du contenu et de contacter le serveur de Citymeo pour savoir si de nouveaux contenus sont à diffuser ou si des changements de contenus sont à faire. Les données sont stockées en local pour ne pas avoir besoin d’internet en permanence.

Citymeo a été fondée en 2013 par (de gauche à droite) Antoine Lubineau, David Keribin, James Packer et Josselyn Hermitte. (Crédit : Citymeo)

Pour diffuser le contenu sur tous les écrans à la fois, s’ajoute une plateforme Saas développée par la start-up qui va permettre d’envoyer, récupérer et même créer du contenu. Un abonnement unique et dégressif par écran connecté est proposé et inclut l’intégralité des fonctionnalités de la plateforme. David Keribin, co-fondateur et CEO de Citymeo, indique qu’aujourd’hui la solution est rodée et que le processus de production est industrialisé. « En 2014, on avait connecté 80 écrans, l’année dernière on était à 5000 et on prévoit de tripler ce chiffre en 2018. » Le CEO nous dit envoyer entre 300 et 400 players chaque mois.

Ouverture de deux bureaux en Allemagne et en Angleterre

Basée à Toulouse, dans l’IoT Valley, Citymeo est dans une dynamique de croissance forte sur tous les plans. L’équipe est passée de 9 à 18 personnes l’année dernière et David Keribin souhaite atteindre les 40 collaborateurs à la fin de l’année 2018. Côté revenus, l’entreprise a passé le million d’euros de chiffre d’affaires en 2017 et compte atteindre les 3,5M€ cette année. Pour ce faire, Citymeo a réalisé un tour de table à la mi-janvier de 2,5M€ auprès de Caphorn invest. Avec cet investissement, la start-up veut se concentrer sur le retail et ouvrir deux bureaux en Europe au cours des 18 prochains mois. Un premier en Allemagne et l’autre en Angleterre, « les deux plus forts marchés de notre métier » indique David Keribin. Pour le moment, Citymeo a une dizaine de clients dans ses deux pays et son CEO annonce vouloir recruter des profils commerciaux pour augmenter son portefeuille de clients. Aujourd’hui 10 à 15% des revenus de la société viennent de l’international.

En tout, Citymeo apporte sa solution à 200 clients et en revendique 10 à 15 nouveaux par mois. « L’affichage dynamique c’est un secteur qui est en forte croissance » analyse David Keribin. « C’est une croissance à deux chiffres au niveau mondial. Non seulement il y a de l’attrait et on peut miser dessus mais en plus on fait de nombreux remplacements de parcs donc on va aller chasser sur les terres soit des concurrents qui étaient présents depuis quelques années soit pour remplacer des systèmes archaïques de clés USB, de lecteurs DVD. Il y a encore énormément de réseaux qui utilisent ce genre d’outils pour gérer des centaines d’écrans… »

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