Face au plan social, les syndicats d’IBM France vent debout

Les organisations syndicales représentatives de la filiale française d’IBM, UNSA, CFE-CGC, CFDT, CFTC et CGT ont déposé à l’unanimité une motion contre la mise en place du PSE 2020-2021 qui devrait conduire au départ de 1 251 salariés. Ils veulent obtenir des informations précises sur l’entité NewCo ou 1000 employés pourraient être déplacés. Un appel à une mobilisation a été lancé le 21 janvier, date du second CSE.

1 251 postes supprimés, soit 26% de l’effectif avec de possibles licenciements secs. Le vaste plan de restructuration présenté hier jeudi 16 décembre par la direction d’IBM France aux organisations syndicales, risque de peser lourd sur l’emploi et les conditions de travail des salariés du groupe. « La direction n’exclut pas des coupes sèches s‘il n’y a pas assez de salariés volontaires pour quitter la société dans le cadre du PSE », nous  indiqué un porte-parole de la CGT, l’une des 5 représentations syndicales d’IBM aux côtés de la CFE-CGC, l’UNSA,  la CFTC et la CFDT.  D’autant plus qu’après ce plan social, entre 700 et 1000 salariés pourraient être transférés dans une structure distincte baptisée «Newco» qui reprendrait les activités traditionnelles d’infogérance dont IBM veut se séparer. Selon les syndicats, à la  fin 2021, la baisse de l’effectif devrait être d’au moins 40 % probablement, soit la plus grande opération de suppressions d’emplois connue chez IBM France. 

Les organisations syndicales n’approuvent pas ce PSE et demandent des arguments économiques justifiant sa mise en place ainsi que des éléments garantissant la pérennité du groupe. Une motion contre ce projet a donc été votée à l’unanimité. « Le 8 décembre 2020, nous avons été destinataires de la documentation relative à un PSE prévoyant 1 251 suppressions d’emploi dont 425 sur l’activité GTS/IS représentant 36% des effectifs de ce segment », peut-on lire dans ce document. Sans compter que de son côté, France Lab System, spécialisée dans la R & D en ingénierie hardware et employant 67 personnes pourrait être amputée d’une vingtaine de postes. Dans leur motion, les élus ajoutent que la procédure d’information et de consultation sur le PSE a été initiée préalablement à l’engagement de la consultation sur les orientations stratégiques qui devrait intervenir dans les semaines à venir et sans consultation sur le projet de scission.

Une insuffisance d’éléments sur Newco

En conséquence, le CSE central fait savoir qu’il ne peut accepter que la procédure d’information/consultation sur le PSE soit déconnectée de la scission de l’activité GTS/IS qui emploie le plus grand nombre de salariés dans l’entreprise (1 661 salariés sans compter les fonctions support nécessaires au fonctionnement de ce segment). Il demande la suspension de la procédure d’information et de consultation et l’interdiction de mettre en œuvre les projets de suppression d’emplois et de scission de l’activité GTS/IS tant qu’ils n’auront pas obtenu d’éléments précis sur l’entité Newco. Un appel à la mobilisation qui pourrait prendre la forme d’une journée de grève nationale le 21 janvier prochain, jour de la tenue du second CSE-Central, vient d’être lancé.

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