Il y a 10 ans, sortait le 1e mobile Android. Et il n’avait pas de prise jack !

Souvenez-vous. Il y a dix ans, sortait un étrange mobile avec un clavier coulissant : le T-Mobile G1. À l’époque, on était loin des encoches de caméra, du chargement sans fil et des noms de code sucrés. Et Android était un modeste système d’exploitation ne tournant que sur un seul téléphone : le Google-HTC T-Mobile G1, dénommé plus tard le HTC Dream.

La vidéo de lancement du T-Mobile G1 avec son clavier coulissant. (Crédit : T-Mobile)

Souvenez-vous. Il y a dix ans, sortait un étrange mobile avec un clavier coulissant : le T-Mobile G1. À l’époque, on était loin des encoches de caméra, du chargement sans fil et des noms de code sucrés. Et Android était un modeste système d’exploitation ne tournant que sur un seul téléphone : le Google-HTC T-Mobile G1, dénommé plus tard le HTC Dream.

Sorti le 23 septembre 2008, le tout premier mobile Android avait une mission : défier l’iPhone ! Et d’une certaine façon, il a réussi. Ce mobile épais (17 mm), équipé d’un écran basse résolution (320 x 480 pixels), sans clavier virtuel, obligeait les utilisateurs à taper sur un petit clavier coulissant. Il avait également un étrange trackball et des boutons physiques pour la navigation. Malgré tout, au cours des six premiers mois, T-Mobile a vendu plus d’un million de G1.

« Plus fun » et « plus smart », version 2008. (Crédit : T-Mobile)

Mais c’est vraiment le système d’exploitation Android qui a permis au G1 de surmonter ses défauts de design rétro-futuriste et son mode de navigation unique. Conçue par Andy Rubin et distribuée par Google, la version 1.0 du système Android était très approximative, mais c’était le premier concurrent légitime de l’iPhone OS d’Apple, (sa dénomination de l’époque) si on excepte le très peu digeste Nokia 7710 reposant sur Symbian OS en 2006. Il faudra encore quelques années avant que sorte un système Android plus abouti. Mais, comme l’écrivaient nos confrères de PCWorld dans leur test réalisé à ce moment-là, tout était potentiellement présent dans le G1 : « En tant que premier mobile Android, le G1 regorge de potentiel, et l’exploration de la nouvelle interface est amusante. Son design simple, propre à Google, offre une approche claire de l’interface Android – et la manière dont on peut interagir avec les applications. Il est possible de tout modifier et de tout personnaliser, soit en passant par les nombreuses options de paramètres, soit par le biais d’applications appropriées ».

Les racines d’Android

À sa sortie, le G1 ne coûte que 179 dollars HT avec un abonnement T-Mobile de deux ans, très loin des mobiles à plus de mille dollars actuels. Comme l’iPhone 3G, lancé en juillet 2008, le G1 prenait en charge le réseau 3G de T-Mobile et il était intégré à Amazon MP3 (il faudra attendre plusieurs années avant la mise en route de Google Play Music). Le G1 supportait aussi Google Talk, AOL, Yahoo Messenger et Windows Live Messenger pour la messagerie texte, et le navigateur de type Chrome appelé simplement Browser. En attendant l’ouverture du Play Store un an plus tard, le G1 donnait accès à un Android Market qui permettait l’installation d’applications gratuites. Dès les premières révisions, Android commence à beaucoup évoluer. Et lorsque le système mobile gagne son premier nom de code Cupcake (version 1.5), l’OS est déjà presque entièrement tactile, dispose d’un clavier virtuel, du copier-coller (il faudra attendre l’OS 3 d’Apple pour voir la fonction arriver sur l’iPhone), et le support des widgets.

D’après les commentaires d’utilisateurs publiés sur Amazon, les bogues, l’encombrement et la durée de vie de la batterie étaient les principaux défauts du G1, tout comme la qualité irrégulière du service de T-Mobile. Mais tous les utilisateurs vantaient les qualités du système d’exploitation Android open source. En moins d’un an, le Droid de Motorola a permis d’installer le système Android dans le paysage mobile, et peu de temps après, des dizaines de téléphones, chacun avec leur propre variante Android, sont apparus sur le marché. La plupart ont abandonné le clavier physique en faveur du multi-touch total. Si aucun constructeur n’a adopté le trackball, beaucoup d’éléments de design du premier téléphone ont eu une influence sur les futurs mobiles Android, en particulier le tiroir d’applications, les petites icônes dans la barre d’état, le volet de notification, et le multitâche en arrière-plan.

Ah ! Autre chose encore : le G1 n’avait pas de prise jack pour le casque. Le constructeur avait opté pour un port propriétaire avec adaptateur. Ça rappelle quelque chose…

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