Lucidlink propose du partage de fichiers depuis des ressources objets

Utiliser une solution de stockage objets comme une plateforme primaire, telle est la proposition de la start-up Lucidlink qui permet de voir des ressources objets comme une extension de son disque dur.

Ancien de Datacore, Peter Thompson a fondé avec George Dochev (sur l’écran en arrière-plan) la start-up Lucidlink en 2016. (Crédit S.L.)

Fondée en janvier 2016 par des anciens de Datacore (Peter Thompson et George Dochev) avec le soutien financier de Fathom Capital, Bain Capital Ventures et Baseline Ventures, LucidLink se positionne sur un créneau particulier du stockage. La jeune pousse propose en effet un service de partage de fichiers en mode SaaS permettant d’exploiter des données stockées sur une plate-forme objets. L’idée est de proposer un accès de type NAS en streaming pour consulter les fichiers conservés sur AWS S3, Alibaba Cloud, IBM, GCP ou Wasabi pour la partie online, et Ceph, Swiftstack, Minio, Eucalyptus ou encore Cloudian pour la partie locale.

Le connecteur de Lucidlink vient consulter et transmettre les données stockées dans un espace de type objets.

LucidLink propose donc un système de fichiers distribué utilisable comme une ressource locale – à la manière d’un Dropbox ou d’un Box – qui diffuse les données à partir d’une plate-forme de stockage cloud objets. « Les clients que nous ciblons sont déjà dans le cloud, il n’est donc pas nécessaire de les convaincre d’y aller, mais il y a toujours de la complexité et nous sommes là pour les aider à partager leurs fichiers », nous a indiqué Peter Thompson lors d’un point presse à San Francisco. Il est nécessaire de fournir beaucoup d’automatisation pour simplifier la connexion et l’accès des utilisateurs à leurs données stockées en mode objets. La sécurité est également de la partie avec un chiffrement et une authentification du côté client. « C’est plus difficile que simplement exploiter une API pour accéder aux données […] nous débloquons le stockage objet pour proposer de nouveaux usages ». L’exploitation des métadata est une partie de la solution, il est nécessaire de synchroniser les données et les métadata pour proposer notre système de fichiers, a précisé le dirigeant.

Lucidlink vient concurrencer des plateformes de stockage et de partage de fichiers en ligne mais également des solutions NAS.

Pour assurer le développement et la commercialisation de sa solution, Lucidlink vient de lever 5,5 millions de dollars, ce qui porte à 7,1 millions de dollars le total des investissements recueillis. Le marché européen est en ligne de mire avec une conformité RGPD en cours de validation. Pour les tarifs, la start-up prétend que la combo AWS S3 et Lucidlink est au final moins cher qu’Elastic Storage. Compter 15$ par mois pour une capacité de 1 To – ou 5 cents par Go – soit beaucoup moins que sur une plateforme cloud public, mais il faut rajouter le prix du stockage S3.

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