80% des grandes entreprises disent avoir déjà investi dans l’IA

Selon une étude Vanson Bourne pour Teradata, huit entreprises sur dix investissent dans l’IA mais les difficultés sont bien là.

L’intelligence artificielle séduit huit entreprises sur dix selon une étude de Vanson Bourne pour Teradata. (Crédit : Pixabay/Gerd Altmann)

Quatre grandes entreprises sur cinq dans le monde investissent dans l’intelligence artificielle selon une étude du cabinet Vanson Bourse pour Teradata. Pour 30% des répondants, les investissements devront s’accroître dans les trois prochaines années pour garantir la compétitivité de leur entreprise. Le retour sur investissement semble assuré (avec un taux anticipé de 187% à l’échelle de dix ans) mais des difficultés sont attendues par les dirigeants ayant répondu à l’enquête.

Les entreprises de certains secteurs sont particulièrement susceptibles d’être impactées selon les répondants : l’informatique et les télécoms (59% des répondants), les services aux professionnels et aux entreprises (43%), les services financiers (32%) et les services clients (32%). Le chiffre d’affaires des entreprises devrait s’accroître grâce aux apports de l’IA dans plusieurs domaines : innovation produits et R&D (50% des répondants), le service client (46%), la chaîne logistique et les opérations (42%)… Cela ne recoupe pas tout à fait les principaux domaines cibles d’investissements dans l’IA : expérience client (62%), innovation produits (59%) et excellence opérationnelle (55%).

Dans l’attente d’un cadre dirigeant dédié à l’IA

Cependant, si 80% des répondants déclarent qu’une certaine forme d’IA est déjà disponible dans leur entreprise, 42% jugent que l’exploitation de cette technologie n’est pas optimale et seulement 28% disposent des compétences nécessaires en interne. Curieusement, seuls 20% craignent un impact de l’IA sur le moral des collaborateurs susceptible de freiner l’adoption de cette technologie. Mais d’autres obstacles sont attendus par 91% des répondants. Ainsi, l’insuffisance des infrastructures informatiques (40% des répondants), le manque de talents (34%), le manque de budget pour la mise en oeuvre (30%), des problèmes juridiques ou politiques (28%) et même un impact sur les attentes clients (23%). 19% seulement jugent qu’une analyse insuffisante des retours de l’IA est préoccupante.

Aujourd’hui, l’IA est une affaire de DSI : 47 % des entreprises confient le sujet au CIO et 43 % au CTO. Mais, dans 62 % des entreprises, un CAIO devrait voir le jour.

Sur le même sujet, la CIOnférence « L’innovation IT pertinente : améliorer l’efficacité des services en domptant les contraintes » organisée par CIO aura lieu le 10 avril 2018 à Paris.

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